Les travailleurs de l'usine de fabrication de carreaux se sont réunis une fois de plus pour crier leur désarroi et leur ras-le-bol. Ils disent être confrontés à plusieurs difficultés par rapport au traitement que leur infligent les chionois.
"Beaucoup de nos collègues ont pris les pirogues pour regagner l'Espagne. Certains sont bien arrivés alors que d'autres ont finalement péri en mer. Nous constatons tous que ce n'est pas seulement le chômage qui pousse les gens à partir. Il y a d'autres facteurs qu'il faut chercher. Si les jeunes laissent leur travail pour aller braver la mer, c'est par manque d'espoir", s'est désolé Abou Séne, porte-parole du Syndicat Unitaire des travailleurs des industries minières et activités connexes (Sutimac).
Il ajoute que ce n'est pas la première fois qu'ils crient leur détresse mais que depuis lors l'État fait la sourde oreille face à leurs différentes complaintes. Ils assurent que lors de sa dernière visite, l'inspecteur du travail avait dénombré 29 pénalités. Parmi lesquelles l'heure excessive de 12 heures de temps, les primes de risques, les primes de salissure, le prime de panier, le transport, entre autres.
"L'inspecteur du travail a fait ce qu'il avait à faire. Mais ce sont nos autorités qui sont restées de marbre face à cette situation. Le président Macky Sall nous a vendus. Il nous a livré au chinois. Nous avons compris que l'État avait hypothéqué sa jeunesse. Et son objectif ultime reste la mise à mort irréversible de sa jeunesse", a affirmé Abou Séne.
Ainsi, les agents de Twyford disent être à bout de souffle et pour la sauvegarde de la dignité de plus de 800 agents, ils vont continuer à dénoncer le silence coupable et complice de l'État.
Ils ont déploré la mort d'un des leurs, Baye Dame. L'employé est décédé lundi dernier après qu'il soit tombé malade.
"Les conditions de travaillent sont extrêmement difficiles. Nous ne sommes pas étonnés par le décès de notre collègue parce que les conditions sont extrêmement difficiles.
Nous sommes la jeunesse qui veut tout faire pour participer au développement de ce pays, qui veut faire marcher l'économie et nous sommes là comme si nous n'existions pas. C'est vraiment honteux", a fustigé Serigne Fallou Diop, délégué du personnel et membre du syndicat.
Il ajoute : "La situation est critique et l'État est en train d'observer sans pour autant réagir.
L'Etat a donné une dérogation à cette entreprise de 5 ans et toute entreprise possédant cette dérogation doit respecter le code des investissements.
La première exigence du code d'investissement c'est le respect de la législation. Cette entreprise n'a pas respecté le code des investissements, la constituon, le code du travail".
Sindia / Usine de fabrication de carreaux Twyford : "L'Etat nous a hypothéqués " (travailleurs)
Par: Khady NDOYE Correspondante Mbour - Seneweb.com |
01 décembre, 2020 à 21:12:06
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Auteur: Khady NDOYE Correspondante Mbour - Seneweb.com
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