‘’La communauté Mancagne demande la lumière sur la mort de son fils’’, ‘’la communauté mancagne réclame justice’’. En voilà quelques titres dans la presse quotidienne ou en ligne, suite à une conférence de presse animée par cette communauté après le décès en garde à vue de François Mancabou.
Durant cette conférence de presse, certains qui ont eu à prendre la parole ont rappelé que ‘’François Mancabou est un Sénégalais à part entière’’, ‘’un fils digne de la République’’. C’est justement ce qu’il fallait retenir de lui, et non le fait qu’il soit Mancagne. Voir la communauté d’appartenance de Mancabou réclamer justice devait faire tiquer au Sénégal, pays de Léopold Sédar Senghor. On peut tout reprocher au président poète, sauf d’avoir réussi à bâtir une nation où on se reconnaît d’abord comme citoyen.
Or, depuis un certain temps, cette unité est en train de se fissurer, le ciment social se désintègre progressivement. La police et la gendarmerie ont fait beaucoup de victimes. Les brigades et commissariats ne sont peut être pas des lieux systématiques de tortures (ce qui serait grave), mais on y pratique indéniablement la torture, parfois à l’excès.
Abdoulaye Faye, présumé complice de Boy Djinné, Elimane Touré, Seck Ndiaye sont tous morts en garde à vue. Sans oublier Malick Ba, tué à Sangalkam. Mais avec toutes ces victimes, on n’a jamais vu une communauté se lever pour réclamer justice. Quand un Faye, Diallo, Bodian ou Ndao meurt en détention, il ne s’agit pas d’un sérère, d’un halpulaar, d’un diola ou d’un wolof, mais bien d’un citoyen sénégalais.
Certes, le fait que François Mancabou soit un prince lui confère sans doute un statut particulier aux yeux des Mancagnes, mais ce n’est certainement pas une raison de mettre en avant la communauté d’appartenance.
Malheureusement, depuis quelques années, le Sénégal joue avec le feu dangereux du communautarisme. Cette réalité date de l’arrivée de Macky Sall au pouvoir (il faut oser le dire), avec le fameux ‘’neddo ko bandunisme’’ conceptualisé par le sociologue, Pr Malick Ndiaye. Dans l’histoire politique du Sénégal, chaque leader est toujours identifié à une région où il a sa base affective. Mais cela n’a débouché ni sur du régionalisme encore moins de l’ethnicisme.
Si cette tradition était respectée, Macky Sall serait identifié à Fatick, comme Moustapha Niass l’a été pour Kaolack, Idrissa Seck pour Thiès ou Abdoulaye Baldé ou Robert Sagna pour Ziguinchor. Mais l’actuel locataire du palais a activé la fibre ethnique dès son arrivée pour se faire une autre base dans le Fouta, son ‘’titre foncier’’.
La montée en puissance du leader du Pastef Ousmane Sonko n’est pas de nature à arranger les choses. Il y a une sorte de rivalité entre le Nord et le Sud que les deux camps veulent instituer. De part et d'autre, on tire sur la corde au point de vouloir réveiller les vieux démons de la rébellion.
Pourtant, du président Abdou Diouf à maintenant, aucun chef d’Etat n’a réussi plus que Macky Sall à instaurer la paix en Casamance. La combinaison entre opérations militaires, négociations et investissements en Casamance a donné jusqu’ici des résultats appréciables.
Mais subitement, ce même pouvoir donne l’impression d’être prêt à tout brûler pour éliminer un opposant, Ousmane Sonko en l’occurrence. Par le biais de responsables de l’Apr et du procureur, le régime met tout en œuvre pour prouver les liens entre le ‘’rebelle’’ Ousmane Sonko et la rébellion en Casamance.
Ce dernier n’est pas indemne de reproche lorsqu’il affirme que ''Macky Sall n’aime pas la Casamance'', soufflant ainsi sur les braises du séparatisme. Avant lui, Barthélémy Dias a affirmé que Guy Marius Sagna était resté en prison simplement parce qu’il est chrétien. A ce rythme, on ne devrait pas être surpris demain de voir les mourides, tidianes ou layènes réclamer la sortie de prison d’un détenu sous prétexte qu’il est membre de la communauté.
Ces quelques exemples d’une liste non-exhaustive sont la preuve que la pirogue de la téranga est en train de tanguer dangereusement sous la vague du communautarisme. Il est temps de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.
Durant cette conférence de presse, certains qui ont eu à prendre la parole ont rappelé que ‘’François Mancabou est un Sénégalais à part entière’’, ‘’un fils digne de la République’’. C’est justement ce qu’il fallait retenir de lui, et non le fait qu’il soit Mancagne. Voir la communauté d’appartenance de Mancabou réclamer justice devait faire tiquer au Sénégal, pays de Léopold Sédar Senghor. On peut tout reprocher au président poète, sauf d’avoir réussi à bâtir une nation où on se reconnaît d’abord comme citoyen.
Or, depuis un certain temps, cette unité est en train de se fissurer, le ciment social se désintègre progressivement. La police et la gendarmerie ont fait beaucoup de victimes. Les brigades et commissariats ne sont peut être pas des lieux systématiques de tortures (ce qui serait grave), mais on y pratique indéniablement la torture, parfois à l’excès.
Abdoulaye Faye, présumé complice de Boy Djinné, Elimane Touré, Seck Ndiaye sont tous morts en garde à vue. Sans oublier Malick Ba, tué à Sangalkam. Mais avec toutes ces victimes, on n’a jamais vu une communauté se lever pour réclamer justice. Quand un Faye, Diallo, Bodian ou Ndao meurt en détention, il ne s’agit pas d’un sérère, d’un halpulaar, d’un diola ou d’un wolof, mais bien d’un citoyen sénégalais.
Certes, le fait que François Mancabou soit un prince lui confère sans doute un statut particulier aux yeux des Mancagnes, mais ce n’est certainement pas une raison de mettre en avant la communauté d’appartenance.
Malheureusement, depuis quelques années, le Sénégal joue avec le feu dangereux du communautarisme. Cette réalité date de l’arrivée de Macky Sall au pouvoir (il faut oser le dire), avec le fameux ‘’neddo ko bandunisme’’ conceptualisé par le sociologue, Pr Malick Ndiaye. Dans l’histoire politique du Sénégal, chaque leader est toujours identifié à une région où il a sa base affective. Mais cela n’a débouché ni sur du régionalisme encore moins de l’ethnicisme.
Si cette tradition était respectée, Macky Sall serait identifié à Fatick, comme Moustapha Niass l’a été pour Kaolack, Idrissa Seck pour Thiès ou Abdoulaye Baldé ou Robert Sagna pour Ziguinchor. Mais l’actuel locataire du palais a activé la fibre ethnique dès son arrivée pour se faire une autre base dans le Fouta, son ‘’titre foncier’’.
La montée en puissance du leader du Pastef Ousmane Sonko n’est pas de nature à arranger les choses. Il y a une sorte de rivalité entre le Nord et le Sud que les deux camps veulent instituer. De part et d'autre, on tire sur la corde au point de vouloir réveiller les vieux démons de la rébellion.
Pourtant, du président Abdou Diouf à maintenant, aucun chef d’Etat n’a réussi plus que Macky Sall à instaurer la paix en Casamance. La combinaison entre opérations militaires, négociations et investissements en Casamance a donné jusqu’ici des résultats appréciables.
Mais subitement, ce même pouvoir donne l’impression d’être prêt à tout brûler pour éliminer un opposant, Ousmane Sonko en l’occurrence. Par le biais de responsables de l’Apr et du procureur, le régime met tout en œuvre pour prouver les liens entre le ‘’rebelle’’ Ousmane Sonko et la rébellion en Casamance.
Ce dernier n’est pas indemne de reproche lorsqu’il affirme que ''Macky Sall n’aime pas la Casamance'', soufflant ainsi sur les braises du séparatisme. Avant lui, Barthélémy Dias a affirmé que Guy Marius Sagna était resté en prison simplement parce qu’il est chrétien. A ce rythme, on ne devrait pas être surpris demain de voir les mourides, tidianes ou layènes réclamer la sortie de prison d’un détenu sous prétexte qu’il est membre de la communauté.
Ces quelques exemples d’une liste non-exhaustive sont la preuve que la pirogue de la téranga est en train de tanguer dangereusement sous la vague du communautarisme. Il est temps de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard.
27 Commentaires
Koulou
En Juillet, 2022 (13:18 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (14:56 PM)Sonko Visionnaire
En Juillet, 2022 (15:12 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (13:38 PM)Il faut sortir quelque part ou Macky attaque une communauté au contraire c'est ce qui déteste ses origines qui sont encore en manœuvre mais c tout le monde qui s'y brûlera. Haineux
Cela dit, ces derniers jours vous en avez usé et abusé.
Tije
En Juillet, 2022 (13:35 PM)Qui l'aurait crû? Bewenes, support numéro uno des "multicolores", promoteurs et adeptes de l'ignoble concept ethniciste, bewenes qui laisse passer une phrase pareille sans censurer l'auteur?
Ser
En Juillet, 2022 (13:36 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (15:21 PM)Benewaye5
En Juillet, 2022 (14:20 PM)Concernant la mort de Mr. Mancabou, toute la nation doit se lever et denoncer ces pratiques de tortures de la police senegalaise! Sa mort ne restera pas vaine!
Aussi le govt doit faire attention avec l'utilisation des logiciels phantomes du Mossad Israelien pour epier les activites des telephones des citoyens, avec l'usage des drogues annulant la conscience pour forcer l'individu a dire la "verite" lors des interrogations cela demande des competences en psychologie et techniques particulieres et des gardes fous en matiere de la liberte de l'individu que les services secrets manquent et cela peut causer des degats trop lourds!
Ku berey dan!
Si vous connaissez une mancagne marie a un wolof diola pulaar ou serere dite le moi .
Je ne suis ni apr ni yewi .je suis apolitique .Mais la verité il faut la dire a nos concitoyens originaires de Bissau
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En Juillet, 2022 (14:29 PM)Birima
En Juillet, 2022 (16:17 PM)Khalasse
En Juillet, 2022 (14:36 PM)Foulbes!!!
En Juillet, 2022 (14:41 PM)FOULBES!!!
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En Juillet, 2022 (17:37 PM)Arrêtez de nous bassiner avec vos légendes way!
Le mot touba, ce n'est pas du pulaar mais de l'arabe. Même la grande mosquée de Karachi, au Pakistan, s'appelle masjid-i-touba (la mosquée de Touba), et nous savons tous ici que le pulaar n'est pas parlé au Pakistan pour être déformé par les wolofs qui n'existent pas non plus au Pakistan.
En fait, même vos histoires, qui tentent de nous faire croire que le patronyme Mbacké serait une déformation du nom de famille Bâ, sont tirées par les cheveux. Des Mbacké-mbacké sans liens avec Serigne Touba, ça existe au Sénégal depuis des lustres. Le roi Wally Mberry MBACKÉ Ndao en est la preuve.
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En Juillet, 2022 (19:52 PM)Tapha
En Octobre, 2023 (12:43 PM)Bouzouki
En Juillet, 2022 (14:55 PM)Maa
En Juillet, 2022 (15:00 PM)Foulbes!!!
En Juillet, 2022 (15:07 PM)FOULBES!!!
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En Juillet, 2022 (15:27 PM)Les certains vous enculeront tôt ou tard..
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En Juillet, 2022 (16:56 PM)titre foncier
aliou demberou sow
gaston mbengue
cissé lo
l'oouevre de MACKY qui a semé le desordre dans c pays
Diop
En Juillet, 2022 (15:16 PM)Beny
En Juillet, 2022 (17:13 PM)Xeme
En Juillet, 2022 (19:07 PM)Participer à la Discussion