L'inspection médicale des écoles (IME) a relativisé ces chiffres expliquant qu'il y a des filles mariées à l'école et qui ont le droit de faire des enfants. A ces cas, s’ajoutent ceux qui sont contractés en dehors de l'école pendant les grandes vacances où les filles ne sont plus en milieu scolaire. Un formateur du centre régional de formation des personnels de l'éducation (Crfpe) ajoute que l'école n'est pas un internat où élèves et enseignants vivent en communauté mais plutôt un milieu ouvert à la société. De ce point de vue, les grossesses se contractent à la maison, dans les quartiers et dans la ville.
Mais quoi qu’il en soit, le mal est déjà là et il faut le conjurer. C’est pourquoi, l’association de développement dénommée Le Gabou et la Fondation Open Society initiative for West Africa (Osiwa) a lancé ce mardi, pour la 3ème fois consécutive, un projet de lutte contre les grossesses non désirées, les mariages précoces des filles et les mutilations génitales féminines (Mgf).
Il s’agit, selon Moussa Dramé le président de l'association Le Gabou, d’une panoplie d'activités de mobilisation sociale, de sensibilisation, et de plaidoirie pour conscientiser les populations et surtout les filles des conséquences néfastes sur le plan éducatif et sanitaire. Non seulement ces filles victimes de grossesses et de mariages précoces n’achèvent pas leur cursus scolaire, mais elles sont exposées aux problèmes de santé liés à la reproduction.
Pour endiguer, le mal, des tournées de sensibilisation, des conférences publiques, des causeries, des émissions radios, des spots publicitaires, des caravanes sont programmés pour résorber le besoin d'informations et renforcer ainsi la prise de conscience chez la cible.
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