Après le communiqué des services du Ministère des télécommunications annonçant l'annulation de la procédure de licenciements des travailleurs de Expresso Sénégal et la réintégration de tous les employés écartés, les Soudanais semblent jouer la résistance devant les autorités sénégalaises. Des recoupements au niveau du syndicat ont permis de noter qu'aucun travailleur n'a été intégré. Pis, leurs outils de travail sont confisqués, et leurs codes d’accès toujours désactivés. Une situation qui pourrait s’expliquer par des confidences d'un cadre toujours en poste qui soutient que la direction générale de Expresso Sénégal, sur instruction de Khartoum (capitale du Soudan et siège du gouvernement), joue la montre en attente d’un prochain remaniement qui pourrait voir l'arrivée d'un nouveau ministre à la cité Keur Gorgui plus sensible aux arguments de l'employeur.
En attendant, le comité mis en place, qui regroupe les Ministères des télécommunications et celui du Travail, l'ARTP, le collège des délégués et les responsables de Expresso Sénégal, devront tenir une rencontre d'évaluation des accords avant de voir Guy Marius Sagna et sa bande reprendre le combat comme annoncé par le nouveau parlementaire suite à l'annonce de l'accord.
Nos tentatives de joindre la Direction générale d'’Expresso sont restées sans succès, néanmoins il reste constant que les 50 employés n’ont toujours pas été rétablis dans leurs droits.
Dans un communiqué daté du lundi 22 août dernier, le ministre Yankhoba Diattara avait demandé l’arrêt immédiat de la procédure de licenciement des agents enclenchée par la Direction générale du groupe Expresso. « Le ministre indique d’ores et déjà qu’il demande fermement à la Direction d’Expresso Sénégal de suspendre et de surseoir à toute volonté de licenciement des agents concernés. Il ne saurait en être ainsi à la suite des échanges et des conclusions que le Ministère a conjointement et de manière consensuelle arrêtées avec la Direction d’Expresso Sénégal », indiquait le document signé par les services de communication du ministère.
Alors que du côté d’Expresso, les représentants syndicaux ont tenu des arguments « fallacieux ». Selon les responsables, ce n’est pas un « licenciement économique ». « Il s’agirait en réalité d’un licenciement pour faute lourde adressé, non pas à 50 personnes, mais aux 39 agents qui ont fait irruption dans le bureau du Directeur Général en pleine réunion », accuse Expresso Sénégal.
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