Mis en œuvre par le Centre du Commerce International, en partenariat avec le ministère du Commerce, des petites et moyennes entreprises, le Pacao vient d’achever la première phase de son plan d’action en ce qui concerne le Sénégal. Elle consistait à réaliser des études sur l’état des lieux du dispositif légal encadrant les sociétés coopératives régies par l’Acte Uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des affaires (Ohada) au Sénégal. C’est ainsi qu’une évaluation du potentiel de structuration commerciale a été effectuée auprès de 480 organisations de producteurs regroupant 932 261 membres.
La finalité est d’encourager les organisations de producteurs à se regrouper autour de sociétés coopératives pour mutualiser leurs ressources, renforcer leur compétitivité, leurs capacités organisationnelles et pleins d’autres aspects qui permettront leur essor. « Notre ambition étant de faire de ces sociétés coopératives de véritables champions et modèles de réussite et de créer un effet multiplicateur dans tous les secteurs porteurs d’une croissance inclusive et durable », de l’avis de Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des petites et moyennes entreprises. Ce programme vise l’appui aux organisations de producteurs de la mangue et de l’oignon, dans les zones de production, notamment de la zone des Niayes, la Vallée du Fleuve Sénégal, la région de Fatick et la Casamance naturelle.
Partenaire financier de ce programme, l’Union Européenne par la voix de son ambassadrice, Irène Mingasson, dresse les grandes lignes de ce projet : « Le Pacao s’est fixé comme objectif de stimuler et développer les chaînes de valeur alimentaires afin, à l’échelle de chaque coopérative de producteurs ou de transformateurs, de créer des emplois à la fois par une meilleure structuration et en élargissant leurs débouchées grâce à une meilleure connexion au commerce régional et mondial ». Pour ce qui est du Sénégal, le programme va s’étendre sur une durée de 33 mois avec comme objectif à court terme d’établir 25 coopératives.
Parce que la digitalisation est un enjeu majeur au 21e siècle, même dans le secteur de l’agriculture, le Pacao a doté le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural d’une plateforme digitale d’enregistrement des sociétés coopératives- e-ERSCOOP. Plus globalement, le Pacao, qui concerne 16 pays de la sous région Ouest-Africaine (15 Etats membres de la Cedeao et la Mauritanie), vise à l’instauration d’un cadre d’échanges entre ces pays afin d’intégrer progressivement un marché régional. Le financement global est évalué à hauteur de 120 millions d'euros.
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Issakha Ka
En Mai, 2022 (21:35 PM)Participer à la Discussion