Il n'y a pas de quoi jubiler. C'est en substance la réponse du secrétaire d'État chargé des Sénégalais de l'extérieur sur le rejet, par la Cour suprême, de la requête portant annulation de la décision d'interdiction du rapatriement des dépouilles des Sénégalais décédés du Covid-19. Invité sur ITV, jeudi 7 mai, quelques heures après la décision de la Cour suprême, Moïse Sarr a plutôt préféré rappeler le caractère « sensible » du dossier, réaffirmant que ce n'est pas de gaieté de cœur que l'État a interdit le rapatriement des Sénégalais décédés du Covid-19. Pour qui connaît l'affection que le président Macky Sall porte aux Sénégalais de la diaspora, cette mesure ne peut pas relever de l'arbitraire, a-t-il estimé. Il a aussi rappelé que la position du gouvernement s'appuyait sur une recommandation du Comité national de gestion des épidémies.
Toutefois, Moïse Sarr « comprend la peine » des plaignants, c'est la raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, que le gouvernement a tenu à accompagner les familles éplorées. Une enveloppe de deux mille euros ou dollars est attribuée à chacune d'elles, a-t-il rappelé.
92403 inscrits sur la plateforme
Le secrétaire d'État a aussi évoqué la gestion des fonds alloués aux Sénégalais de l'extérieur impactés par le coronavirus. A l'en croire, au 7 mai, 92 403 de nos compatriotes , répartis dans 126 pays, se sont inscrits sur la plateforme du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur. Les inscriptions n'étant pas encore closes, le nombre de demandeurs va encore grimper, a-t-il laissé entendre. Certains Sénégalais de l'extérieur avaient jugé inopportune l'enveloppe que le président Sall a allouée à la diaspora. La « ruée » vers la plateforme d'inscription prouve visiblement le contraire.
Transparence
Moïse Sarr a été également interpellé sur la transparence dans la gestion des fonds(12,5milliards) alloués à la diaspora. Sujet d'autant plus préoccupant pour les Sénégalais de l'extérieur qu'il revenait tel un leitmotiv dans les commentaires des internautes, d'après l'animateur. Se voulant rassurant, Moïse Sarr a martelé que toutes les dispositions ont été prises pour que l'argent ne soit attribué qu'aux ayants droit. D'ailleurs, a-t-il révélé, les compétences du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les Effets du COVID-19 (FORCE COVID-19) que dirige le général François Ndiaye, dépassent les frontières nationales. Autrement dit, demain, François Ndiaye peut, par exemple, juger nécessaire de braquer les projecteurs sur la gestion du Comité de Paris ou de celui de Marseille.
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