La campagne électorale 2024 se déroule en ce mois de mars, la période où est célébrée la femme dans toutes ses facettes. Une autre campagne qui n’est pas celle devant faire élire le prochain président de la république, se déroule chez la gente féminine. A Kaffrine, le combat consiste pour les femmes à mieux s’outiller et à acquérir de l’accompagnement dans le cadre de leurs activités économiques.
Les deux principales préoccupations des groupements féminins des départements de Birkelane, Kaffrine, Malem-Hodar et Koungheul, déclare Fatou Diouf, présidente du réseau des femmes transformatrices de la région de Kaffrine, sont la formation et l’accompagnement.
“Nous voulons plus de formation et d’accompagnement à travers la formalisation, surtout les autorisations de fabrication et de mise en vente (Fra), mais également des lieux de travail adéquats et même des moyens de transport, pour faciliter la commercialisation des produits” , a plaidé Fatou Diouf.
La dame de fer qui a accumulé des années d’expérience dans la transformation agroalimentaire, estime que les femmes du Sénégal “sont plus que vaillantes. C’est pourquoi, elles méritent tous les honneurs”. Elle indique néannmoins qu’il faut une discrimination positive pour les femmes du monde rural. “Ce sont celles qui souffrent le plus. Il faut donc les appuyer”.
A travers son groupement d’intérêt économique (Gie) dénommé Fass Diom, Khady Diouf s’est engagée pour le développement de sa région. “Seul le développement m'intéresse. C’est pourquoi je m’investis personnellement pour former et appuyer les femmes chez moi, avec du matériel que j’ai acquis de pleine lutte. Nous sommes également en partenariat avec le 3FPT et octroyons des financements dans le cadre des nano crédits. Nous avons aussi une caisse qui nous permet de nous entraider en cas de maladie etc… Les femmes contribuent à des tontines et ça permet de les financer à hauteur de 200, 300 voire 500 mille Fcfa ”, indique-t-elle.
La Présidente du Réseau des femmes transformatrices de la région de Kaffrine, a mené une mission de sensibiisation auprès du ministère de la Femme et de la Famille pour leur demander de financer directement les femmes en privilégiant l’interaction directe. “Il est arrivé une fois sous le régime de la ministre de la femme Ndèye Saly Diop Dieng que du matériel soit réceptionné à Kaffrine pour les femmes, mais nous n'avions pas pu en disposer et n'avions pas été informés de quoi que ce soit. J’appelle donc à ce que les financements et l’accompagnement qui nous sont délivrés soient plus transparents”, a-t-elle invité.
Khady Diouf considère que faire campagne pour les femmes, c’est insister sur les manquements et développer le secteur de l’agriculture même si elle est d’avis que beaucoup de progrès sont à noter. “Nous sommes dans une région où l’agriculture domine comme activité. C’est donc bien de pouvoir aider les femmes à pouvoir participer à pouvoir se doter de machines”, déclare-t-elle tout en saluant amplement les efforts consentis par le maire de la commune de Kaffrine et le gouverneur à l’égard des femmes de la région.
Néanmoins, elle appelle les autorités à organiser des foires locales dans la région de Kaffrine pour les aider à écouler leurs marchandises, tout comme elle invite les autorités à se déplacer durant les foires nationales et internationales pour soutenir les femmes de leur localité.
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