Durant la célébration religieuse du Magal, le Fouta se vide de sa forte communauté mouride, paralysant toutes les activités économiques dans la zone. Dans la plupart des grandes agglomérations, le commerce (majoritairement entre les mains des mourides), ne fonctionne presque plus. Tout comme le transport qui a fortement migré vers d’autres cieux, en cette période de célébration religieuse. Une situation handicapante pour les consommateurs et les voyageurs qui ont du mal à s’approvisionner correctement ou à se déplacer.
Dans la commune de Ourossogui, la ville-carrefour qui centralise les principales activités commerciales de la région, le marché central ne vit pas dans l’ambiance qu’on lui connait. La plupart des boutiques et des cantines sont fermées, et même les étals ont été recouverts. Sur place, pas d’attroupements ou de marchandages entre clients et les ‘’bana-bana’’ qui ont disparu des décors, tout comme les camions de marchandises, les charrettes et les pousse-pousse qui écumaient l'entrée du marché.
C’est là l’une des résultantes liées aux départs massifs des pèlerins. Les échoppes de viande, de légumes, de poisson et, par ricochet, les boutiques de quartier, les restaurants, les gargotes, les ateliers de menuisiers métalliques, de mécaniciens et vulcanisateurs sont aussi touchés…
Au niveau des gares routières, il est aussi difficile de trouver un moyen de transport ; presque tous les véhicules sont partis à Touba. Ce qui ralentit, par endroits, l’économie locale, notamment au niveau des marchés hebdomadaires fortement tributaires des ‘’bana-bana’’.
Il faudra compter au moins une semaine pour que la situation revienne à la normale.
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