Des infirmiers, des sages-femmes et des techniciens de la santé de l’union régionale du syndicat Sutsas ont boudé les structures sanitaires pour s’opposer à l’affectation, jugée arbitraire, de leurs collègues et camarades Amadou Lamine Sano, Secrétaire général de l'Union régionale du Sutsas/Matam et Youssouf Diop Hygiéniste, jusque-là en service au niveau de l’hôpital d’Ourossogui. ‘Une forfaiture’, de l’avis des syndicalistes qui se sont retrouvés ce matin en conférence de presse dans la salle de réunion de la région médicale de Matam, durant laquelle ils ont crié leur indignation devant le sort réservé à leurs collègues en plus de leur manifester leur soutien. Les syndicalistes qui lient ces affectations à « un bâillonnement des agents qui ont jusque-là porté, les revendications des travailleurs au niveau de l’hôpital », se sont saisis de l’occasion pour fustiger « le corporatisme qui prend pied dans la gestion des ressources humaines au niveau du ministère de la santé (…) ». Au plus, Cheikh Bouya Niang, le porte-parole de l’union régionale du Sutsas, y voit, une persécution dont l’esprit s’articule à « brimer, précariser et bâillonner les agents paramédicaux du système de santé ». « Tout le monde sait que la région fait face à un conflit latent qui oppose le directeur de l’hôpital aux travailleurs affiliés au Sutsas, voilà plus d’un an. D’où ce jugement arbitraire que nous portons à cette décision d’affecter des agents de santé indexés du fait de leurs revendications syndicalistes », déclare-t-il. A l’en croire, la réflexion prescrite est nulle de sens, du fait qu’on aura du mal à briser l’élan de revendications des travailleurs qui restent légitimes à tout point de vue, « le bon management des unités voulant que l’administrateur soit plus participatif et écoute les travailleurs pour apporter une plus-value à la structure.
Dénonçant le caractère peu approprié des affectations, les syndicalistes qui jugent que les droits de leurs camarades n’ont pas été respectés, même si tout fonctionnaire est susceptible d’être affecté dans un autre établissement, entendent engager un bras de fer contre l’autorité administrative pour que ces derniers soient maintenus au niveau de leur lieu de travail.
A cet égard, les infirmiers, sages-femmes et techniciens de santé en mouvement d’humeur, ont démarré ce matin une grève de 72 heures. En plus de boycotter l’ensemble des programmes de santé y compris le PEV, ils entendent restituer tous les antigènes au niveau des districts de santé et de la région médicale. Entre autres mesures qui font redouter de sérieux risques de perturbation sur le système sanitaire au niveau régional, si l’on sait que dans les perspectives, les syndicalistes n’écartent pas de durcir la lutte en mettant en action d’autres formes de revendications.
4 Commentaires
Matamore
En Février, 2023 (08:28 AM)Leur SG régional mr SANO ne travaille pas sinon il est à donner des cours et autres prestations dans le privé au moment où l'autre syndicaliste tient un restaurant. Des mafieux. Où est le problème que d'être affecté à Dakar. Depuis quand un agent de l'Etat a-t-il le droit de s'opposer à son affectation
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En Février, 2023 (13:57 PM)Participer à la Discussion