Le Sénégal accueille une nouvelle contribution dans le domaine de l’économie et de l’emploi, avec la parution, ce 9 janvier 2025, de l’ouvrage « Sénégal : quand la trajectoire de croissance de l’économie ‘disqualifie’ les qualifiés », signé le professeur Joe Cabral.
Publié aux Presses universitaires de Dakar, le livre sera disponible dans les librairies de la capitale dans les prochains jours.
Professeur titulaire à la faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), Joe Cabral dirige également le Laboratoire de recherches sur les institutions et la croissance (LINC). Il est, par ailleurs, coordonnateur scientifique du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).
Fruit d’un travail de recherche mené sur une décennie, l’ouvrage explore les paradoxes du marché de l’emploi sénégalais. À travers une analyse méthodique, le Pr. Cabral évoque une réalité troublante : malgré une trajectoire de croissance économique affirmée, les jeunes qualifiés peinent à s’intégrer dans le tissu économique.
Dans la préface du livre, Pierre Mendy, directeur du Centre de recherche et de formation pour le développement économique et social (CREFDES), évoque la spécificité du travail de Joe Cabral. Il écrit : « L’attention du Pr. Cabral a été attirée par le paradoxe d’une trajectoire de croissance de l’économie du Sénégal qui laisse sur le ‘bord de la route’ les ‘diplômés’.»
L’auteur aborde une dynamique préoccupante où le marché de l’emploi privilégie les profils non qualifiés et relègue ainsi les diplômés à des marges d’exclusion. Ce constat jette un regard nouveau sur une problématique souvent effleurée dans les débats économiques nationaux.
La date du 9 janvier 2025 n’a pas été choisie au hasard, pour la sortie de cet ouvrage. Elle coïncide avec le quatrième anniversaire de la disparition du professeur Gaye Daffé, l’une des figures de l’économie sénégalaise et mentor de Joe Cabral.
Dans un hommage, l’auteur est revenu sur le rôle décisif de Gaye Daffé dans la genèse du livre. « Sédiounkol », comme il l’appelait affectueusement en référence à ses origines de Sédhiou, ne s’est pas contenté de lui insuffler l’idée de l’ouvrage. Il l’a guidé dans l’élaboration du plan préliminaire à travers de nombreuses discussions et séances de travail.
Ce n’est qu’après le décès de son mentor, en 2021, que Joe Cabral a pleinement réalisé l’importance de finaliser cette œuvre. L’ouvrage s’impose dès lors comme un hommage à celui qui a été une source d’inspiration intellectuelle et humaine pour son auteur.
Au-delà de cet ouvrage, Joe Cabral est reconnu comme une figure incontournable de l’analyse économique en Afrique. Après un doctorat obtenu à l’UCAD en 2005, il a poursuivi un postdoctorat à l’université Laval, au Canada. Chercheur associé à plusieurs institutions internationales, il concentre ses travaux sur des thématiques variées, allant de la croissance économique à la libéralisation commerciale, en passant par l’agriculture et les changements climatiques.
En collaborant avec des organismes tels que la Banque mondiale, l’Union africaine ou encore le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), le professeur Joe Cabral a démontré une capacité à lier recherche académique et enjeux pratiques.
6 Commentaires
il y'a aussi le livre "Comment ne plus jamais chômer" de M. Demba DIACK qui est trés intéressasnt
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il y a 8 heures (20:33 PM)Reply_author
il y a 7 heures (21:42 PM)Un grand économiste.
En bref, mettre l'accent sur l'enseignement technique et professionnel et rendre sélectif l'accès aux études supérieures dans des filières porteuses , essentiellement scientifiques et techniques
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il y a 7 heures (21:35 PM)Voilà une des explications à cette pléthore de diplômés-chômeurs qui hantent nos bopous-kognes.
La chanson de Ndeye Mbaye djine ma djine ma resume parfaitement leur parcours de formation '
"Dou ma yendando ak yew ba ngone nga diss ma lokhoye néne "
On l'a dit et répété ,tous les bachelière ne peuvent aller à l'université.
Un bachelier avec une moyenne annuelle de classe de 7,8,9 a peu de chance de réussir un parcours universitaire d'où souvent le choix pour certains de s'inscrire dans une école de formation '
Mais là aussi la même cause produit le même effet.
Ainsi beaucoup de ces diplômes professionnels des bopous- kognes ont en poche un parchemin qui ne sanctionne pas un savoir-faire avéré mais plutôt l'assiduité de l'étudiant aux cours et le versement régulier de ses scolages pendant toute la durée de formation.
Autre problème,certaines filières sont saturées quand d'autres sont en complète inadéquation avec le marché du travail.
Presque toutes les familles comptent en leur sein des diplômés d'école de formation qui peinent à trouver un endroit pour faire un stage à plus forte raison un entretien d'embauche.
Cheikh Yerim Seck l'a dit et il a raison.
C'est tout le système qu'il faut repenser si on veut vraiment trouver une solution au chômage des jeunes.
Voilà une des explications à cette pléthore de diplômés-chômeurs qui hantent nos bopous-kognes.
La chanson de Ndeye Mbaye djine ma djine ma resume parfaitement leur parcours de formation '
"Dou ma yendando ak yew ba ngone nga diss ma lokhoye néne "
On l'a dit et répété ,tous les bachelière ne peuvent aller à l'université.
Un bachelier avec une moyenne annuelle de classe de 7,8,9 a peu de chance de réussir un parcours universitaire d'où souvent le choix pour certains de s'inscrire dans une école de formation '
Mais là aussi la même cause produit le même effet.
Ainsi beaucoup de ces diplômes professionnels des bopous- kognes ont en poche un parchemin qui ne sanctionne pas un savoir-faire avéré mais plutôt l'assiduité de l'étudiant aux cours et le versement régulier de ses scolages pendant toute la durée de formation.
Autre problème,certaines filières sont saturées quand d'autres sont en complète inadéquation avec le marché du travail.
Presque toutes les familles comptent en leur sein des diplômés d'école de formation qui peinent à trouver un endroit pour faire un stage à plus forte raison un entretien d'embauche.
Cheikh Yerim Seck l'a dit et il a raison.
C'est tout le système qu'il faut repenser si on veut vraiment trouver une solution au chômage des jeunes.
Bechir
il y a 3 heures (01:40 AM)On s'est perdu de vue depuis 1993!!!!
C'est Bechir du DUC Foot du Pav A.
Tes coordonnées au : mcgroor@yahoo.fr.
Merci et bonne continuation
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