Depuis 1968, le Mali a connu cinq coups d'Etat qui ont changé le cours de son histoire politique. Mais ces coups de forme ont presque tous été préparés et exécutés à partir de la caserne de Kati, située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Bamako.
De Modibo Keïta (1968) à Bah N’Daw, ce lundi 24 mai 2021, en passant par Moussa Traoré (1991), Amadou Toumani Touré (2012) et Ibrahima Boubacar Keita (2020), Kati, cette ville garnison qui abrite le plus grand camp militaire du pays est d’une importance capitale dans la vie politique malienne. Le journal Le Monde la considère comme la «fabrique à putschistes» du Mali. Ce camp militaire de l'armée de terre malienne portant le nom de Soundiata-Keïta, compte quatre régiments de 2000 hommes chacun: un régiment d'infanterie, un régiment de blindés (35e régiment blindé), un régiment d'artillerie et un régiment des transports (régiment de transports et d’entretiens - RTE).
Le chef d’état-major général des armées (Cemga) et le directeur du matériel, des hydrocarbures et du transport des armées y ont leur bureau. Le camp comporte un centre d'instruction. Kati est aussi la ville du prytanée militaire où plusieurs générations de militaires ont été formées et des liens solides tissés depuis plusieurs décennies. Il abrite également une polyclinique construite par l’ancien guide libyen Kadhafi où sont soignés la plupart des blessés de guerre. Les militaires logent directement dans le camp, avec un foyer des militaires mariés, tous grades confondus, et un autre quartier pour les militaires célibataires. La plus grande partie des habitations sont des constructions de fortune, en banco ou en tôles rouillées.
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Fo
En Mai, 2021 (17:50 PM)Participer à la Discussion