Le début de l’année 2020 a été marqué par une série de meurtres et d’agressions que les Sénégalais peinent toujours à expliquer. Face aux nombreux cas de meurtres et d’agressions, le président de la République avait annoncé, au début de l'année, le vote d'une loi sur la sécurité intérieure pour mettre fin aux nombreux cas d'actes criminels.
Entretemps, la pandémie de Covid-19 est arrivée avec ses mesures de restriction, notamment l’instauration de l’état d’urgence, assorti de couvre-feu.
Mais avec la levée de ces contraintes, les Sénégalais craignent une recrudescence des agressions. D’où l'invite faite à la police à davantage de patrouilles nocturnes.
État d’urgence
Le 21 mars dernier, le Chef de l’Etat Macky Sall, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, avait proclamé l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national. Ce pour contrôler plus strictement les mouvements des Sénégalais. Si pour certains, cette mesure était jugée mal adaptée à la situation locale ; pour d’autres, elle venait à son heure. Pour le psycho-sociologue, Abdoulaye Cissé joint par Seneweb, la réquisition des forces de l’ordre avant même l’état d’urgence annonçait déjà la couleur.
Ainsi donc, souligne-t-il, s’il y avait une baisse de la criminalité et des agressions au niveau de la plupart des grandes villes du Sénégal, c’est parce que tout simplement il y avait une forte présence policière, militaire mais également une forte présence de la gendarmerie qui faisait des patrouilles, des rondes et qui circulaient pour voir s’il y avait des gens qui sortaient pour les interpeller.
Afin d’éviter que la criminalité reprenne le dessus, suggère Cissé, il faut maintenir cette dynamique enclenchée et qui a donné des résultats.
« Je pense que ce qu’il faut faire, c’est très simple, c’est de maintenir le cap. La présence policière est dissuasive. Lors du couvre-feu, on ne voyait personne déambuler au niveau des rues à Dakar, à Kaolack, à Thiès parce qu’il y a les forces de l’ordre qui étaient présentes et qui faisaient respecter l’ordre ». Selon lui, tant que le malfaiteur pense qu’il peut être interpellé à tout moment, il réfléchira avant de commettre un crime ou une agression.
A son avis, si l’Etat veut renforcer la sécurité, il a les moyens de le faire, il a les ressources humaines nécessaires pour cela.
L’état d'urgence et le couvre-feu, en vigueur au Sénégal depuis le 23 mars pour freiner le rythme de propagation de la pandémie de Covid-19, a été levé le lundi 11 juin. Une décision qui n'enchante pas une frange de la population, car craignant une recrudescence des agressions.
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