Le Syndicat national des travailleurs de la pêche et de l'aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) a écrit une lettre ouverte au chef de l'État. L'entité réclame une reconnaissance équitable des missions et des droits des travailleurs du ministère des Pêches. Le syndicat invite le président Bassirou Diomaye Faye à porter une haute attention sur les conditions de travail des agents du ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires."Avec tout le respect dû à votre haute fonction, nous sollicitons votre intervention pour corriger ces injustices historiques et établir des bases équitables comme le Jub-Jubal-Jubanti" ont-ils écrit. En même temps, "nous assumons des missions fondamentales pour l'intérêt général, notamment la sauvegarde de la santé publique, la sécurité alimentaire, la régulation des flux commerciaux de produits halieutiques, la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur, ainsi que la gestion de l'accès à notre Zone économique exclusive (ZEE)" font noter les travailleurs dans la missive.
Ils affirment en outre que " ces responsabilités, exercées dans un cadre pluridisciplinaire, s'inscrivent dans les principes de service public définis par la Constitution sénégalaise, notamment son article 8 qui consacre l'égalité des citoyens devant la loi". Or disent-ils, les agents du ministère "subissent une inégalité flagrante de traitement par rapport à d'autres corps exerçant des missions similaires tels que les agents de santé, de la magistrature, des douanes, ou encore les soldats de la marine nationale. Cette situation va à l'encontre des principes de justice sociale et d'équité, valeurs cardinales de notre République".
Dans la même dynamique, les travailleurs signalent les risques sanitaires similaires à ceux des agents de santé sont ils font face dans le cadre de l'exercice de leur fonction. "Nous régulons les flux économiques avec le même engagement qu'un douanier, et nous contribuons à la défense des intérêts stratégiques de l'État dans notre ZEE, au même titre que les forces paramilitaires. De plus, nous rédigeons des procès-verbaux, constate des infractions et transige au nom de l'État, des prérogatives assimilables à celles d'un magistrat. Pourtant, ces efforts ne sont ni reconnus ni valorisés à leur juste valeur" note la lettre.
Cependant, cette expertise reste insuffisamment considérée par rapport à celle des diplômés de structures étrangères, ce qui constitue une injustice au regard des principes d'égalité devant l'emploi public. Aussi réclament-ils " une revalorisation de statut à travers l'instauration de fonds communs du secteur primaire semblables à ceux dont bénéficient d'autres corps de contrôle, une indemnité de logement et une prime de risque, en reconnaissance des dangers liés à nos missions, une revalorisation indiciaire, ainsi que des gratifications pour les heures supplémentaires effectuées".
4 Commentaires
Bill !!
il y a 3 jours (18:37 PM)Al Hamdoulillah !!
il y a 3 jours (18:37 PM)Ibrahima Diallo
il y a 3 jours (18:58 PM)Vive le SYTRAPAS
Dieu??sama
il y a 2 jours (07:04 AM)Participer à la Discussion