Le Conseil Sénégalais des Chargeurs voit grand. Il est déterminé à construire un environnement économique propice à la croissance et à la compétitivité du Sénégal. Cela passe par la mise à niveau des services de connectivité et de transport multimodal essentiels au développement des corridors. Il en est de même pour les infrastructures portuaires, fluvio-maritimes, terrestres. La finalité, c’est d’assurer le transport des marchandises et d’offrir des services qui répondent aux standards internationaux sur toute la chaîne du transport.
L'État du Sénégal a compris que le développement des corridors de transport régionaux permet d’accélérer l’intégration des économies africaines, de réduire les coûts de transport, de relier les pays enclavés aux pays côtiers et d’améliorer le commerce et la compétitivité à l’échelle de la sous-région. C'est pour cela que le Gouvernement, à l’issue du Conseil interministériel du 09 août 2024, a confié au Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC) la responsabilité de coordonner la gestion, l’exploitation et le suivi de corridors terrestres, fluviomaritimes et portuaires, conformément aux missions de l’établissement définies à l’article 2 du décret n°94-606 du 09 juin 1994.
C’est en droite de ligne de ces orientations que le COSEC a organisé l’atelier de réflexion et de contribution axé sur le thème « Le développement durable des corridors selon la vision 2050 du Sénégal ».
"Cette réflexion d’ensemble pour des stratégies d’actions vise à saisir les opportunités et à dégager des perspectives pour le développement des corridors de transport au Sénégal. Elle intègre un diagnostic des corridors, une définition des orientations stratégiques, une identification des modes de financement et une maîtrise des aspects sécuritaires des différents corridors", a expliqué Ndèye Rokhaya Thiam, Directrice Générale du COSEC.
En outre, selon le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, qui présidait la cérémonie : "le Sénégal, avec sa position géographique stratégique, dispose d’un potentiel immense pour devenir un hub maritime en Afrique de l’Ouest. Cela ne peut se réaliser sans une gestion intelligente des voies qui le relient au reste du monde. Il est inutile de construire les ports les plus modernes, sans leur assurer une excellente connectivité qui renforce leur compétitivité et leur attrait vis-à-vis des opérateurs économiques. Notre pays est à un tournant de son développement".
La compétitivité du pays, en tant que hub régional, demeure une préoccupation majeure pour les autorités.
"Le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ministre, Ousmane Sonko, ont décidé d’engager des actions soutenues pour un développement durable de nos corridors. A ce titre, le COSEC, conformément à ses missions d’intervention sur toute la chaîne logistique, y compris au sein des différents corridors, s’inscrit naturellement dans cette ambition nationale de développement. Nous avons, en effet, la charge de mettre en œuvre les conditions optimales de réception, d’expédition et de réexpédition des marchandises par l’investissement dans la logistique nécessaire à la facilitation du transit et de l’acheminement des marchandises", a affirmé Mme Ndèye Rokhaya Thiam.
Elle invite à une démarche concertée avec l’ensemble des acteurs impliqués, pour susciter une réflexion inclusive afin de s’accorder sur les meilleures actions à déployer, pour contribuer à faire des corridors de véritables leviers de croissance économique.
Pour cela, il ne s'agit pas seulement selon, la directrice du COSEC de juste construire des routes et des infrastructures.
"Mais il faut aussi créer des liens qui facilitent les échanges commerciaux nationaux et internationaux, d’encourager les investissements et d’améliorer la qualité de vie de nos citoyens. Or, nos corridors souffrent d'un manque de modernisation, d'une gestion inefficace et de pressions environnementales croissantes qui nécessitent des interventions stratégiques et coordonnées, pour assurer un développement durable et intégré", a diagnostiqué Mme Thiam.
Renforcer la position du Sénégal
Surtout dans un contexte où le Sénégal, affirme le Ministre, a démontré sa capacité à relever les défis les plus ardus.
"Cela renforce ma foi selon laquelle notre nation à jouer les premiers rôles en Afrique. Le choix d’une rupture systémique qui redéfinit l’ensemble des paradigmes socio-économiques, impose la modernisation des structures politiques et administratives », dit-elle.
Les corridors de transport qui relient les ports aux marchés nationaux et internationaux peuvent être des leviers pour renforcer la position du Sénégal dans les échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest.
Au regard des multiples enjeux, elle invite à une réflexion inclusive et l'implication de l’ensemble des acteurs intéressés de près ou de loin par l’exploitation des corridors. Mais aussi à une coopération entre le secteur public et le secteur privé.
1 Commentaires
Touss Nada. Rien.
Attention au retour de bâton.
Les séegalais risquent de vous surprendre
Wata watt
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