Gora Gaye, maire de la commune de Diokoul Diawrigne, est dans tous ses états. Dans un entretien accordé au journal Le Quotidien, l'édile dénonce les conséquences désastreuses de l'exploitation du zircon dans la zone, imputées à la société Grande côte opérations (Gco), filiale sénégalaise du groupe français Eramet.
«[...]. Cette société-là, ce sont vraiment des promesses non tenues, des souffrances pour les populations, une dégradation de l’économie, une dégradation de l’écosystème, une dislocation du tissu social. Parce que ce sont des familles qui sont déplacées, des traditions qui sont emportées», regrette-t-il.
«Et pourtant, appuie l'interlocuteur du quotidien d'information, c’est une société qui fait d’énormes bénéfices, des bénéfices vraiment extraordinaires. Et si je reprends les propos du ministre [Birame Soulèye Diop], ce sont 180 milliards de chiffre d’affaires en 2023 et 68 milliards de bénéfices. Pourtant, ils n’ont mis aucun franc en 2023 dans les communes, ni au niveau des communautés. Et 2024, [...] jusqu’au moment où je vous parle, ils n’ont [rien versé].»
Gaye conteste par la même occasion les résultats de l’étude «d'une exploitation sans effets sur l’environnement» dont se vante l'entreprise mise en cause :
«C’est absolument faux. [...]. Ils nous l’ont présentée en audience publique à Lompoul sur mer et nous l’avons rejetée. Et quand le sous-préfet avait déclaré en son temps qu’on valide l’étude sous réserve, c’est moi-même qui ai pris la parole pour dire "non, nous ne validons rien du tout, on rejette l’étude d’impact environnemental, allez refaire les observations capitales que nous avions faites sur l’étude et revenez". Ils ne sont jamais revenus. [...]. Ils disent qu’ils n’utilisent pas de produits chimiques, ce dont je doute très fort parce que chez les populations qui sont là-bas, il y a l’apparition de certaines maladies qu’on n’avait pas vues avant l’arrivée de Gco, des maladies respiratoires, des maladies hydriques, etc.»
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5 Commentaires
Mane Mi
il y a 14 heures (12:28 PM)Reply_author
il y a 13 heures (13:14 PM)Reply_author
il y a 11 heures (16:05 PM)Lazarus
il y a 12 heures (14:11 PM)Assez !
il y a 10 heures (16:14 PM)Aussi dans ma lointaine jeunesse, j’entendais souvent dire que dans les pays du golfe, dés bédouins étaient devenus immensément riches à cause du pétrole découvert sous leurs terres.
Je ne puis certifier toutes ces informations, m mais au Sénégal en tout cas, c’est le contraire. Lorsqu’on découvre une richesse sous le sol de tes champs, on te chasse, on t’exproprie avec des miettes et oust! Si vous résistez vous êtes mâtés, déguerpis sans ménagement. Des paysans sont forcés de céder des terres héritées de leurs ancêtres, et qu’ils devaient transmettre à leurs descendants. La chaîne est violemment cassée, on vous oblige à « manger » ça qui appartient à vos arrières-petits-fils! Des sociétés minières leurs ont fait construire des maisons au bord de la route nationale, tels des trophées, pour se donner bonne conscience et impressionner les citoyens qui passent. Des maison sans valeur commerciale dans des bleds hostiles, elles subiront l’implacable usure du temps, les voitures deviendront des épaves, qu’est-ce qu’il en restera dans quelques années ? Probablement rien de consistant, impossible à partager, en contrepartie de terres qui auraient pu nourrir bien des générations et qui produisent des centaines de milliards. Héritage accaparé, spolié, détourné, que deviendront leurs petits-fils ? Des sociétés ont construit des maisons au nom de la « RSE » disent-ils, alors qu’ils sont exonérés de nos impôts et roulent en véhicules de luxe (ils ont créé une série d’immatriculation « EX » qui est une véritable chaîne d’arnaque fiscale, une forfaiture innommable). Elles construisent des terrains de sport, quelques salles de classe, amènent quelques équipements, et le tour est joué. Des miettes qui peuvent éblouir dans des milieux pauvres, extrêmement démunis, oubliés par l’Etat.
Autre exemple, celui d’un jeune ami qui a été exproprié d’une partie de son champ pour implanter des éoliennes, il a reçu une somme dérisoire, et les complices de la société ont savamment répandu la rumeur selon laquelle les récalcitrants seraient durement réprimés! Ils ont pris l’héritage de ses descendants pour des miettes, et en retour ils vont gagner des milliards, ad vitam!!!
Imaginez que les propriétaires terriens soient indemnisés à hauteur des réserves de matières, et qu’ils deviennent forcément actionnaires dans ces sociétés ? Ce serait la meilleure façon de créer des milliardaires nationaux. Sinon comment faire pour rendre des sénégalais riches, à part les détournements et la surfacturation ? Même en réservant la commande publique aux nationaux, même en favorisant nos entreprises, elles n’auront que des marges admissibles, donc impossible d’avoir des milliardaires en quelques années. La seule voie c’est d’en créer à travers la propriété foncière, des gens auront immédiatement des fortunes, et légalement avec toute la traçabilité requise. Ces fortunés pourront porter l’économie nationale par leurs investissements, en plus leurs dépôts dans les banques financeront la production et la consommation, avec une croissance endogène. Compte tenu de leurs racines et leurs expériences du monde rural, ils pourront investir dans l’agriculture, moderniser les campagnes, inverser les exodes. Pourquoi un dakarois peut-il tirer des milliards de son terrain, alors que le paysan lointain ne pourra même pas avoir un million pour une surface au centuple, même si elle regorge de richesses inestimables ? On dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple, d’accord, mais à l’image du propriétaire dakarois, son homologue rural doit aussi bénéficier des avantages géologiques et géographiques spécifiques. Les ressources naturelles doivent appartenir au peuple certes, mais par le biais de sénégalais qui auront la chance de les abriter, et à qui reviendra le rôle de redistribution à travers la fiscalité, les investissements et le marché. La loi sur le domaine national doit être revue en profondeur, pour arrêter le pillage de nos ressources minières. Ni les impôts, ni les dividendes, ni les concours publics ne développeront ce pays. Les ressources naturelles sont là, elle devront porter tous les autres segments de l’économie nationale.
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