Une grève de la faim vient de démarrer au siège du Frapp, ce vendredi 17 septembre, depuis 10 h. Elle est observée par des enseignants appelés «enseignants-passerelles» qui ont fait entre 02 et 05 ans dans les classes-passerelles.
Ils sont ainsi 210 enseignants de ces classes à être oubliés lors du recrutement des 5 000 enseignants par l’Etat du Sénégal. Le ministre de l'Education nationale n'en a recruté que 29. Les 181 autres n'ont pas été recrutés, car le ministre du président Macky Sall a donné leurs places aux enfants et neveux de la clientèle politique de l'Apr (parti du président de la République), renseigne le président des enseignants des classes-passerelles, Mamadou Diamanka.
Ce dernier explique qu’«Enseignant-passerelle», «c’est un projet de l'État du Sénégal, c’est-à-dire du ministère de l’Education nationale, en partenariat avec des organismes privés qui prennent en charge les enfants qui sont hors du circuit. Ces enfants sont mis dans le circuit normal, après deux ou trois années d’école», fait-il savoir.
C'est pourquoi cinq parmi eux ont commencé une grève de la faim illimitée. Et toutes les 12 heures, le nombre de grévistes de la faim augmentera. Dans d'autres localités du Sénégal, des grèves vont bientôt démarrer, alerte le porte-parole, Mamadou Diamanka joint par Seneweb.
Qui sont les cinq premiers grévistes de la faim ?
- Aminata Sylla, IEF Goudiry, enseignante depuis 04 ans, actuellement en poste à Toumbouguel
- Mama Konté, IEF Sedhiou. Enseignante depuis 02 ans et actuellement en poste à Toubacouta
- Demba Guèye, enseignant depuis 03 ans et actuellement en poste à Missirah Kouthiam
- Adama Dramé, IEF Koungheul, enseignant depuis 03 ans. Actuellement en poste à Keur Ndémé.
- Cheikh Oumar Cissokho, IEF Birkelane, enseigne depuis 3 ans. Actuellement en poste à Keur Ngatta.
Ces enseignants qui ont tous en commun une expérience d'environ trois ans dans l’enseignement, demandent à être intégrés au plus vite au niveau de la fonction publique. Ils invitent l’Etat du Sénégal à travers son ministre de l’Education, Mamadou Talla à réagir au plus vite afin de réparer cette injustice.
7 Commentaires
Avis
En Septembre, 2021 (13:01 PM)Volai414
En Septembre, 2021 (13:12 PM)Le recrutement de ceux qui vont former nos enfants et petits-enfants ne doit pas être pris à la légère. C'est de l'avenir de la nation qu'il s'agit. Si dans ce processus aussi nous acceptons légèreté et tripatouillage, nous finissons d'assassiner notre nation. Si demain le pays est infesté de voleurs, agresseurs et autres criminels, ce sera notre faute collective car nous ne pourrons pas dire que nous n'y étions pas quand les jalons étaient posés. Qui ne dit mot consent et qui ne s'indigne pas cautionne.
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