L’association des commerçants de carreaux au Sénégal (Accs) juge très onéreux les tarifs de la taxation du carreau importé. Ce, malgré la réduction opérée il y a quelques mois. De négociations en négociations, l’Accs avait obtenu une promesse de baisse vis-à-vis des autorités. Mais la réalisation tarde à être effective.
« Il y a de cela une dizaine de mois, l’association des commerçants et industriels du Sénégal et nous (Accs) avions entamé des négociations avec la douane, pour revoir ces taxes à la baisse. Avec le directeur de la douane et le directeur des opérations douanières, nous avons obtenu une réduction de 50% sur les taxes. Ce qui est très insuffisant par rapport à notre besoin de réduction", relèvent-ils d'emblée.
En effet, vu le moment très difficile lié à la Covid-19 et l’augmentation notoire du transport maritime, l'Accs implore le directeur de la douane sénégalaise " d’enlever systématiquement la hausse totale sur les taxes douanières, soit les 50 autre % qui restent comme nous l’avions suggéré lors de la rencontre précédente avec l’autorité de la douane".
" Le directeur de la douane nous avait promis depuis lors un délai de 3 mois, mais après plusieurs tentatives de rencontre avec lui, nous sommes restés sur notre faim» explique El Hadj Fallou Ndiaye, secrétaire général adjoint de l’Accs.
Face à la presse, l’association des commerçants de carreaux au Sénégal (Accs) a tapé du poing sur la table pour déplorer une concurrence jugée déloyale des Chinois et Indiens qui ont investi le marché du carreau au Sénégal. Selon elle, ces étrangers ont occupé toute la chaine du secteur. Production, vente et même transport du carreau, leur main est partout.
« Au-delà de la hausse des tarifs douanières, nous sommes confrontés à d’énormes difficultés au niveau du secteur local, au niveau de la vente des carreaux au Sénégal avec l’implantation de la nouvelle usine chinoise de carreaux et à la présence des Indiens. En effet, l’usine chinoise pratique une politique commerciale très déloyale à la concurrence et qui pose d’énormes problèmes aux commerçants sénégalais avec une augmentation permanente de 60% de ces tarifs de carreaux en l’espace de 8 mois», s’est indigné le secrétaire général adjoint de l’Accs.
Il poursuit son propos pour évoquer les conséquences de cette concurrence dite déloyale.
« Les commerçants sénégalais ne savent plus là où poser leurs pieds à cause de cette présence permanente de l’usine chinoise. Nous demandons, nous Sénégalais, vendeurs de carreaux, plus de protection contre l’usine chinoise et les Indiens. L’Etat doit leur imposer une politique commerciale loyale afin qu’on puisse avoir avec eux une cohabitation saine », demande-t-il.
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