Une Bombe à retardement ! C'est ainsi que le Pr Ibrahima Diallo, expert en foncier et coordonnateur du Centre d'Excellence sur la Gouvernance foncière en Afrique de l'Ouest francophone (Nelga) qualifie le foncier au Sénégal.
C'était au cours d'une rencontre de formation et de sensibilisation sur les enjeux de la gouvernance foncière au Sénégal à l'endroit des députés du Réseau des Parlementaires pour la protection de l'Environnement au Sénégal (Repes). Il en est ressorti que beaucoup de contraintes et de menaces minent la gestion du foncier.
''En Afrique, les conflits fonciers, c'est des conflits qui hypothèquent le développement. Le développement ne peut pas se faire si on ne règle pas les conflits fonciers. Le diagnostic est clair : si aujourd'hui on ne fait rien la situation va être compliquée. Nous devons désamorcer la bombe'', alerte Pr Ibrahima Diallo.
Ainsi, le foncier fait face à de nombreux risques et défis socio-économiques et climatiques. D'ailleurs, des efforts ont été consentis par l'Etat du Sénégal à savoir la gestion décentralisée des ressources foncières prônée par l'Acte III de la décentralisation , qui se fonde sur la loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 entre autres...
En dépit de ces efforts pour réformer le foncier, il y a un manque de connaissances, d'informations scientifiques. D'où la nécessité d'informer et de former les parlementaires et élus sur les enjeux liés à la gouvernance foncière, car sa maitrise est 'primordiale' et 'importante'.
Selon le parlementaire Aymérou Gningue, président du Refes, ''6% des terres sont immatriculées. Le reste des terres relève du domaine national. Il faut qu'on arrive à immatriculer ces terres. Nous avons des terres mais pour qu'elles puissent être valorisées et favoriser l'effort de développement national, il faut qu'elles soient exploitées. La gestion des terres aujourd'hui est un problème crucial qui se pose au Sénégal au moment où les réformes majeures sont en train d'être prises par le gouvernement''.
Durant quatre jours, les parlementaires vont plancher sur la question de la gestion du foncier au Sénégal.
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