À l'AFTU (Association de financement des professionnels du transport urbain) sur 2 600 véhicules, 65 appartiennent à des femmes. L’exemple est donné par l’experte en genre du Pagotrans, Amy Dieng Kébé. En dehors du fait que les infrastructures et la logistique non adaptées à la condition des femmes et des personnes vivant avec un handicap, les conditions de travail et les questions d’ordre sécuritaire sont plus défavorables aux premières nommées.
«Les hommes ont plus de chance de se former dans les métiers du transport que les femmes (formel et informel) et les disparités et contraintes sont plus accentuées en milieu rural qu’en milieu urbain», a-t-elle fait savoir.
Ces disparités de genre ne sont pas sans conséquence. Selon Amy Dieng Kébé, les limites des activités économiques des femmes influent sur le PIB. L’experte de noter, entre autres, une plus grande difficulté à accomplir les activités reproductives, moindre accès des femmes aux ressources territoriales du fait de leur mobilité réduite, une plus grande vulnérabilité aux risques (accidents de la route et harcèlements sexuels) et une moindre participation des femmes aux décisions les concernant directement ou indirectement. Mieux, elle a précisé davantage que la gent féminine est plus prudente sur les routes.
Ainsi, elle recommande de combler le déficit de main-d’œuvre dans les métiers du transport, de favoriser une meilleure prise en charge d’une certaine clientèle (femmes, personnes âgées, personnes vivant avec un handicap, etc.). Amy Dieng Kébé plaide aussi pour la création des conditions pour un meilleur développement de l’activité économique de certaines personnes (femmes et personnes vivant avec un handicap) avec notamment une offre de service spécifique à leur condition), la réduction du chômage des jeunes (filles) et la mise en place des conditions d’un développement intégré et harmonieux.
3 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2022 (13:26 PM)Participer à la Discussion