Le 11 février est la journée mondiale des femmes et des filles de science. Seneweb vous dresse le profil d’éminentes figures de ce domaine. Pr Fatoumata Ba est Maître de conférences agrégée de Physiologie et enseignante chercheure à l’UFR des Sciences de la santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Elle est aussi lauréate de la 10ème édition du programme « Jeunes talents de l’Afrique subsaharienne 2019, pour les femmes et la science », proposé par la Fondation l’Oréal-UNESCO grâce à ses travaux de recherches sur le sommeil.
« Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents (…) », disait Cheikh Anta Diop. Fatoumata Ba a fait de ces mots, un sacerdoce. Après un baccalauréat scientifique en option Mathématiques et Physique Chimie, elle poursuit ses études à la faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Une réussite au concours d’internat des hôpitaux de Dakar lui ouvre les portes de sa spécialisation, la psychiatrie. «Cela m’a permis de travailler dans la fonction publique comme psychiatre, affectée au centre hospitalier national de Fann», confie celle qui est Maître de conférences agrégée de Physiologie. Elle combine cela à ses études de master de Physiologie Humaine et le Diplôme d’Université d'Épileptologie. « J’ai obtenu par la suite le Doctorat de Physiologie et le Diplôme d’Université de Biologie et Médecine du sport, entre autres. Depuis novembre 2011, je suis recrutée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis comme assistante en physiologie », dit-elle fièrement.
Les travaux de recherches de Pr Ba portent sur le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil. « C’est une pathologie peu connue par la population, aux multiples conséquences sur le plan sanitaire, socioprofessionnel », renseigne-t-elle. D’après la chercheuse, leurs travaux ont permis de déterminer la prévalence du syndrome à Saint-Louis, d’identifier des facteurs déterminants dans la survenue de la pathologie, mais aussi d’évaluer les connaissances et pratiques des professionnels de santé de la région nord en matière de diagnostic et de prise en charge de la maladie.
Lauréate de la 10ème édition du programme « Jeunes talents de l’Afrique subsaharienne 2019, pour les femmes et la science » de la Fondation l’Oréal-UNESCO
![]()
C’est un programme qui récompense des travaux scientifiques de doctorantes et post doctorantes. « Il vise à promouvoir le rayonnement des femmes dans le monde scientifique et à briser le plafond de verre », Pr Ba. Il y a un jury de sélection des différents projets. Ce jury est composé d’éminents scientifiques, venant de divers horizons. « Plus de 400 projets avaient été soumis et nous avons eu l’honneur de faire partie des lauréates »,explique-t-elle reconnaissante.
Fatoumata Ba estime que c’est en s’intéressant à des domaines jusqu’alors peu explorés qu’elle contribue à la science et à être utile pour sa communauté. Une utilité qui n’est pas sans obstacles.
Une passion, mille défis
Le parcours est souvent semé d’écueils. Malgré ces réussites constituant des victoires pour le rayonnement des sciences, les défis sont multiples. Pr Ba énumère le fait de vouloir percer dans un monde « réservé aux hommes », concilier la vie professionnelle et la vie familiale, faire face aux difficultés auxquelles sont souvent confrontés les scientifiques en général à savoir le besoin de s’expatrier pour mener certains travaux ; manque de moyens financiers et de politiques d’accompagnement en matière de promotion des carrières féminines, laboratoires peu équipés pour ne pas dire quasi-inexistants dans certaines structures…
Cependant la chercheure ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et compte continuer ses travaux sur le sommeil et ses troubles.
7 Commentaires
-
1000000 de pestiférés Oui
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Février, 2023 (12:38 PM)Psychologue Kocc
En Février, 2023 (12:51 PM)Terminus
En Février, 2023 (12:55 PM)Fait ce qui est juste et tu dormiras sans troubles si ce n'est la vision du futur.
Zzzz
-
ça se voit que vous la connaissez bien. En effet, Je fut également son camarade de classe en 2nde au Lycée Limamoulaye (qu'elle a quitté en milieu d'année pour Lycée Abdoulaye Sadji). Oui, 3 soeurs. Les 2 Fatoumata et Hawa étaient dans ma classe en seconde C2C Limamoulaye année 1991-92. Très content de lire ce qu'elle est devenue...
Répondre
+121
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Replybra_author
En Février, 2023 (15:02 PM)Vive la banlieue alors ... lol
-
Mashallah
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Mars, 2023 (10:29 AM)-
Bravo Faty. TIENS bon.The sky should be your limit( le ciel doit étre ta limite) . Attention et tiens bon car sur le plan conjugal c'est souvent des obstacles a n'en plus finir: je te parle en connaissance de cause... en plus les hommes dans ton monde professionnel.et meme certaines femmes .Le combat sera rude , on est exaspérée mais tiens bon TARZANE CAR LE MONDE A BESOIN DE TOI.
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Tarzane
En Février, 2023 (12:08 PM)-
Exactement le noir veut maman pour lui pas pour ses enfants. Voir certaines peu intelligentes enchainer des grossesses alors que ces femmes vont avoir du mal à trouver un bon partenaire et transmettre leur gènes leurs savoirs, c'est triste.
Répondre
+37
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Février, 2023 (14:23 PM)-
Le probleme c'est surtout de ne pas les éduquer
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Février, 2023 (22:32 PM)-
la culture africaine, noire en général, est centré sur l'homme, les femmes et les enfants sont à son service. L'héritage se fait à rebours. Tout est à l'envers. C'est pourquoi on se retrouve à défiler pour des vauriens tandis que les besoins des femmes et filles sont négligés
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Mars, 2023 (10:15 AM)Étudiante à L’ucad
En Juin, 2023 (05:00 AM)Participer à la Discussion