A un jour du lancement de la Ligne Dakar-New York-Washington, l’ensemble des acteurs de la plateforme aéroportuaire ont fait les derniers réglages avec le ministre Alioune Sarr.
Le directeur général de l'Aibd-SA, Doudou Ka, a présenté l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan stratégique Hub aérien et touristique 2021-2025.
Selon Doudou Ka, "Si on regarde la variation de trafic entre 2020 et 2021, on est à 1059,88% en plus de ce qu’on avait en 2020, en période de Covid-19. C’est donc plus de 1000% d’augmentation de trafic"
Toutefois, le Dg a profité de la visite du ministre pour répondre à un classement qui dit que le Togo et la Côte-d’Ivoire sont devant le Sénégal.
"En réalité, les auteurs n’ont regardé que le trafic interafricain c’est-à-dire le trafic sous-régional. Sur cet aspect, le Togo par sa position de hub sous-régional à travers la compagnie Sky, est aujourd’hui en première position. Mais si on considère en termes de trafic, quand on est en 2020, (période de Covid, à 1,1 million de passagers, le Togo en était à 600 000. Et quand nous sommes à 2,6 millions de passagers, ils sont à 900 000. Donc ce n’est pas comparable. Et d’ailleurs, les aéroports de Dakar et Lomé ne sont pas les mêmes hubs", rectifie Doudou Ka.
Il précise : "plusieurs pays peuvent être (...) le même hub ; le Sénégal ne se positionne pas comme un hub sous-régional mais comme un hub intercontinental. Donc il faudrait que cela soit précisé, que ça soit véhiculé. Notre objectif, c’est d’être un hub entre l’Europe et l’Afrique et entre les Etats-Unis et l’Afrique. Les autres pays de la sous-région comme le Togo se présentent comme un hub de la sous-région. Donc c’est totalement différent ! Le Sénégal et Aibd gardent leur place de leader en dehors de la sous-région après Casablanca et en concurrence avec Abidjan et Accra. Encore que notre concurrent direct, c’est Casablanca. Et nous l’avons rappelé plusieurs fois que dans la stratégie du hub aérien, que notre concurrent, c’est Casablanca".
Puis, il ajoute : "actuellement, on est seulement à moins de 20% par rapport au trafic de 2019. Nous avons fait une simulation de trafic et le scénario de base au départ était que le trafic de 2019 allait être retrouvé en 2024. Avec l’évolution du trafic actuel, l’estimation fait qu’aujourd’hui, le trafic de 2019 va être retrouvé en 2023. Cela veut dire qu’on est aujourd’hui, dans de bonnes dispositions, dans les meilleures conditions pour notre stratégie de financement".