Révolu le temps où l’on confiait les enfants aux femmes de ménages qui parfois n’arrivaient pas à assurer correctement la surveillance des enfants. La nouvelle tendance incite les parents actifs à confier leurs petits anges âgés de 03 mois à 03 ans aux crèches pour pouvoir aller au travail. Face à ce besoin criard que les ménages ont de ces structures de prise en charge des enfants, on assiste à une prolifération de crèches partout au Sénégal. Cependant, selon la direction de la petite enfance et de la case des tout-petits, sur 212 crèches ouvertes au Sénégal, seules 37 détiennent une autorisation d’ouverture, les autres ne sont pas certifiées. Cette situation alarmante combinée à des drames répétitifs constatés dans certaines crèches, inquiète parents et acteurs. Seneweb s’est penché sur ce phénomène après le décès, le 4 mars dernier, d’un bébé de trois mois dans la crèche “Les Petits Intellos”.
La nucléarisation des familles africaines a son revers. Aujourd’hui, dans les grandes villes, la famille se résume aux deux conjoints, à leurs enfants et à l’employée domestique. Lorsque la famille s’élargit et après les congés de maternité, la maman n’a pas d’autres choix que de confier son nourrisson à une crèche. Ce n’est pas un effet de mode. Bien au contraire. C’est une obligation. La preuve, on dénombre au moins 212 crèches recensées, selon des chiffres de la Direction de la Petite enfance. Dans ce lot, seules 37 crèches détiennent une autorisation d’ouverture, si l’on se fie à la Direction de la Petite Enfance.
Leur floraison est moins inquiétante que la sous-qualification des ressources humaines appelées à s’occuper des bébés. Actuellement, beaucoup de parents confient leurs nourrissons dans ces garderies avec un brin de méfiance. Leur scepticisme est renforcé depuis l’accident tragique survenu, le 30 novembre 2020, dans la Crèche ‘’Cigogne bleue’’ où un bébé de 10 mois avait perdu la vie. Le vendredi 4 mars 2022, le décès d’un autre bébé de trois mois, dans la crèche ‘’ Les petits intellos’’ a relancé le débat sur la qualification de ces structures. Depuis lors, des couples sont plus regardants sur les conditions de sécurité des garderies. C’est le cas de Madame Ndiaye, Directrice des Ressources humaines dans une structure de la place. Au début, elle avait essayé de garder son bébé chez elle, mais elle a fini par se rendre à l’évidence. « Mon époux et moi travaillons, du lundi au samedi, de 9 heures jusqu’à 16 heures. Nous sommes obligés d’amener notre nourrisson de 6 mois, dans une crèche. J’ai une femme de ménage, mais elle ne peut pas s’occuper à la fois de ses tâches et du bébé », reconnaît Madame Ndiaye. Elle a pris son temps, elle a procédé à l’inspection des lieux avant de prendre la décision. Malgré tout, ses inquiétudes ne se sont pas dissipées. « On ne sait jamais. Il faut ouvrir des crèches dans des entreprises et aussi dans des services administratifs. L’Etat doit travailler sur cette question », recommande-t-elle.
Le pacte de confiance rompu !
A l’inverse, les derniers accidents tragiques ont poussé Ndèye Fatou Sène à rompre le pacte de confiance avec une crèche. Cette étudiante en 3ème année de médecine a porté son choix sur une de ses voisines. « Je vis seule avec mon mari. J’ai un bébé de trois mois et je dois préparer des examens de fin d’année. Je n’avais pas d’autres options que d’intégrer notre enfant dans une crèche. Mais depuis la mort d’un nourrisson dans une autre crèche, je suis gagnée par le doute. J’ai alors décidé de retirer mon bébé », confesse l’étudiante en 3ème année de médecine. Elle ne regrette pas cette option car l’enfant s’est vite adapté à son nouvel environnement. Depuis lors, elle a l’esprit plus tranquille. « Je sais qu'il se trouve entre de bonnes mains. Je n'ai pas de crainte. C'est vraiment déplorable la situation des crèches au Sénégal. C’est une situation à revoir car les parents ne sont pas rassurés surtout avec ces drames qui se produisent. C'est normal que les parents, surtout les mamans, s'inquiètent", estime-t-elle.
Contrairement à ces dernières, Khadija Binetou Rassoul Sow, institutrice dans une école privée arabe, sise à Keur-Massar, a choisi de se rendre tous les jours au travail avec son bébé de deux mois. C’est l’épouse du gardien de l’école qui garde son enfant.
Assumer la responsabilité d’une naissance
« J'ai trois enfants. L'aîné a 09 ans, le deuxième a 7 ans et le bébé est âgé de deux mois. Mes parents vivent loin de moi. Après l’accouchement, mon époux m’a suggéré de confier le bébé à une crèche afin que je puisse reprendre le travail. Mais les derniers incidents ont accentué ma méfiance par rapport aux crèches », a confié l’institutrice. Comme tout croyant, elle reconnaît qu’aucun être ne peut se soustraire à son destin. Toutefois, elle a invité les mamans à assumer leurs responsabilités. « Lorsque j’ai appris le décès de bébés dans des crèches, j’étais profondément affectée. C’est comme si c’était moi qui avait perdu mon enfant », rapporte la dame. Les derniers accidents n’ont pas contribué à renforcer le pacte de confiance entre les parents et les responsables des crèches.
Les assurances de Maïmouna Cissokho, Directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits
La Directrice de l'Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des tout-petits, tient à rassurer les parents. Selon cette dernière, cette problématique préoccupe les plus hautes autorités. « La prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans sera bientôt régie par un cadre juridique », a révélé Maïmouna Cissokho.
La Directrice a également avancé que l'Etat du Sénégal envisage de dégager une enveloppe d’un milliard 500 millions francs Cfa pour accompagner les femmes et aussi encourager l’ouverture des crèches au sein des entreprises.
La nucléarisation des familles africaines a son revers. Aujourd’hui, dans les grandes villes, la famille se résume aux deux conjoints, à leurs enfants et à l’employée domestique. Lorsque la famille s’élargit et après les congés de maternité, la maman n’a pas d’autres choix que de confier son nourrisson à une crèche. Ce n’est pas un effet de mode. Bien au contraire. C’est une obligation. La preuve, on dénombre au moins 212 crèches recensées, selon des chiffres de la Direction de la Petite enfance. Dans ce lot, seules 37 crèches détiennent une autorisation d’ouverture, si l’on se fie à la Direction de la Petite Enfance.
Leur floraison est moins inquiétante que la sous-qualification des ressources humaines appelées à s’occuper des bébés. Actuellement, beaucoup de parents confient leurs nourrissons dans ces garderies avec un brin de méfiance. Leur scepticisme est renforcé depuis l’accident tragique survenu, le 30 novembre 2020, dans la Crèche ‘’Cigogne bleue’’ où un bébé de 10 mois avait perdu la vie. Le vendredi 4 mars 2022, le décès d’un autre bébé de trois mois, dans la crèche ‘’ Les petits intellos’’ a relancé le débat sur la qualification de ces structures. Depuis lors, des couples sont plus regardants sur les conditions de sécurité des garderies. C’est le cas de Madame Ndiaye, Directrice des Ressources humaines dans une structure de la place. Au début, elle avait essayé de garder son bébé chez elle, mais elle a fini par se rendre à l’évidence. « Mon époux et moi travaillons, du lundi au samedi, de 9 heures jusqu’à 16 heures. Nous sommes obligés d’amener notre nourrisson de 6 mois, dans une crèche. J’ai une femme de ménage, mais elle ne peut pas s’occuper à la fois de ses tâches et du bébé », reconnaît Madame Ndiaye. Elle a pris son temps, elle a procédé à l’inspection des lieux avant de prendre la décision. Malgré tout, ses inquiétudes ne se sont pas dissipées. « On ne sait jamais. Il faut ouvrir des crèches dans des entreprises et aussi dans des services administratifs. L’Etat doit travailler sur cette question », recommande-t-elle.
Le pacte de confiance rompu !
A l’inverse, les derniers accidents tragiques ont poussé Ndèye Fatou Sène à rompre le pacte de confiance avec une crèche. Cette étudiante en 3ème année de médecine a porté son choix sur une de ses voisines. « Je vis seule avec mon mari. J’ai un bébé de trois mois et je dois préparer des examens de fin d’année. Je n’avais pas d’autres options que d’intégrer notre enfant dans une crèche. Mais depuis la mort d’un nourrisson dans une autre crèche, je suis gagnée par le doute. J’ai alors décidé de retirer mon bébé », confesse l’étudiante en 3ème année de médecine. Elle ne regrette pas cette option car l’enfant s’est vite adapté à son nouvel environnement. Depuis lors, elle a l’esprit plus tranquille. « Je sais qu'il se trouve entre de bonnes mains. Je n'ai pas de crainte. C'est vraiment déplorable la situation des crèches au Sénégal. C’est une situation à revoir car les parents ne sont pas rassurés surtout avec ces drames qui se produisent. C'est normal que les parents, surtout les mamans, s'inquiètent", estime-t-elle.
Contrairement à ces dernières, Khadija Binetou Rassoul Sow, institutrice dans une école privée arabe, sise à Keur-Massar, a choisi de se rendre tous les jours au travail avec son bébé de deux mois. C’est l’épouse du gardien de l’école qui garde son enfant.
Assumer la responsabilité d’une naissance
« J'ai trois enfants. L'aîné a 09 ans, le deuxième a 7 ans et le bébé est âgé de deux mois. Mes parents vivent loin de moi. Après l’accouchement, mon époux m’a suggéré de confier le bébé à une crèche afin que je puisse reprendre le travail. Mais les derniers incidents ont accentué ma méfiance par rapport aux crèches », a confié l’institutrice. Comme tout croyant, elle reconnaît qu’aucun être ne peut se soustraire à son destin. Toutefois, elle a invité les mamans à assumer leurs responsabilités. « Lorsque j’ai appris le décès de bébés dans des crèches, j’étais profondément affectée. C’est comme si c’était moi qui avait perdu mon enfant », rapporte la dame. Les derniers accidents n’ont pas contribué à renforcer le pacte de confiance entre les parents et les responsables des crèches.
Les assurances de Maïmouna Cissokho, Directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits
La Directrice de l'Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des tout-petits, tient à rassurer les parents. Selon cette dernière, cette problématique préoccupe les plus hautes autorités. « La prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans sera bientôt régie par un cadre juridique », a révélé Maïmouna Cissokho.
La Directrice a également avancé que l'Etat du Sénégal envisage de dégager une enveloppe d’un milliard 500 millions francs Cfa pour accompagner les femmes et aussi encourager l’ouverture des crèches au sein des entreprises.
5 Commentaires
Fatimaya
En Mars, 2022 (15:31 PM)A. G.!
En Mars, 2022 (16:20 PM)Maître Marabout Spirituel
En Mars, 2022 (17:03 PM)Je détiens plusieurs connaissance dans le domaine de spirituel et je suis un grand guérisseurs basé sur la combinaison des plantes de la nature pour guérir plusieurs maladies . Je pratique aussi la magie blanche avec des rituels puissants pour faire les retours affectifs de l'être qu'on aime, je peux vous aider à reconquérir votre ex rapidement en 7 jours sans aucune conséquence, je pratique aussi des rituels à distance. je fais aussi les parfums de chance et les savons et pleins d'autre choses. Je suis vraiment sérieux à aider mon prochain en difficultés dans le but d'être reconnu plus dans plusieurs pays.
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