Après avoir fait l'objet d'un retour de parquet, Kéba Sarr va passer sa première nuit à la prison centrale de Diourbel. L'homme âgé d'une trentaine d'années a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt, ce jeudi, par le juge d'instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance de Diourbel, a appris Seneweb d'une source autorisée.
Kéba Sarr a été arrêté par le commissariat urbain de Bambey pour viol répété sur sa mère biologique. La victime, K. Kane, vit avec un handicap après un AVC. Le présumé violeur a été surpris en flagrant délit par sa sœur. Il a confessé les faits sur procès-verbal.
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C’est un cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux au Sénégal. Awa, 9 ans, attend un enfant à la suite d’un viol commis par son maître coranique. L’histoire de la fillette, dévoilée lors d’une émission télévisée il y a un mois, a sidéré les habitants de sa ville, Joal-Fadiouth, à 100 km au sud de Dakar. Malgré sa gravité, cette affaire, comme les nombreuses autres rapportées régulièrement par la presse, révèle l’embarras politique face à une question sensible aux conséquences désastreuses pour les victimes.
Aînée d’une fratrie de trois enfants, Awa Barry (un pseudonyme) a dénoncé les agissements de son professeur, Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de CM2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage. « Tout le monde avait confiance en lui. Des adultes allaient apprendre la religion à son domicile, relate Souleymane Barry, le père d’Awa. Quand ma petite dernière est née, c’est lui qui l’a baptisée. Awa était déjà enceinte mais on ne le savait pas.
Début novembre, après un malaise, une échographie révèle que l’enfant est enceinte. Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères, rapporte le commandant-major Diabang, de la gendarmerie de Joal-Fadiouth, où la famille a porté plainte. Puis il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait. »
Bruno
il y a 1 semaine (03:47 AM)Alfa
il y a 1 semaine (08:50 AM)Participer à la Discussion