La communauté Mankagne a organisé un point de presse, samedi dernier dans un réceptif hôtelier de la place. Elle s'est indignée de la perte de "leur fils et prince François Mancabou", accusé de faire partie d’une ''force spéciale'' qui vise à semer le désordre dans le pays et qui est finalement mort en détention le 13 juillet.
Lors de ce point de presse, des membres de la communauté n'ont pas caché leur amertume. « Ils viennent de toucher l’intouchable », a déclaré le président de la fédération des Mankagnes du Sénégal. Selon, ce dernier : "C'est inadmissible, intolérable, indésirable, ce qui se passe dans ce pays''. Par la suite, les membres de cette communauté ont exigé de la justice de faire son travail, d'élucider ce cas de décès.
« Nous demandons à la justice de faire son travail, si elle n'est pas capable, la communauté mankagne fera sa justice. Nous avons constaté qu'à chaque fois qu’il y a mort d’homme, les autorités viennent voir la famille avec des millions. Cette fois-ci nous disons non cela ne nous fera pas changer d’avis. Soit la justice règle cette situation le plus tôt possible, soit nous allons prendre nos dispositions et responsabilités pour résoudre cette affaire par tous les moyens possibles », préviennent les membres de cette communauté.
Présent lors de la rencontre avec les journalistes, le porte-parole des jeunes mandingues, Samuel Biagui a embouché la même trompette. Il a soutenu que: « la mort de notre prince ne restera pas impuni. Qu’ils nous disent qui est le responsable de cet acte horrible sinon nous allons le démasquer par nous-mêmes et toutes les personnes impliquées ne s’en sortiront pas indemnes »
Pour sa part, le Secrétaire général des étudiants Mankagnes a dénoncé avec vigueur cette disparition tragique et les thèses avancées par le procureur de la République.
« Nous dénonçons cette forfaiture qui se passe dans nos administrations, particulièrement au sein de la police sénégalaise. Comment le procureur peut-il voir quelqu’un cogner un mur pendant 13 minutes sans la moindre réaction des agents qui ont la charge de veiller sur ce dernier. Qu’ils nous respectent, la communauté Mankagne a vécu dans la paix , le dialogue et la neutralité. Qu’ils nous respectent et nous disent la vérité avant qu’il ne soit trop tard », a réagi le secrétaire général des étudiants. Il a ajouté: « notre prince héritier est mort. Nous laissons la justice faire son travail sinon nous allons prendre le relais ».
10 Commentaires
Nianthio
En Juillet, 2022 (10:47 AM)L état ça se menace pas. Ces gens se donne de l'importance alors qu'ils ne sont rien. Comme disait Soyinka, " le tigre ne crie pas de sa tigritude"
Pourquoi une conférence de presse? Faites ce que vous avez à faire. Comme les autres, vous étiez au champ du mortal combat et vous êtes morts, alors on passe à autre choses
Ndiol
En Juillet, 2022 (14:03 PM)