Les audiences et les interrogatoires sont suspendus au Tribunal de Grande instance de Diourbel jusqu’au 13 juillet, suite à la détection de cas de coronavirus à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel, a appris l’APS de source judiciaire.
"Suite à la détection de cas positifs à la Covid-19 au niveau de la maison d’arrêt et de correction de Diourbel, à la date du 30 juin courant et pour lutter contre la propagation du virus toutes les audiences criminelles, civiles, commerciales et correctionnelles, de même que les interrogatoires des inculpés sont suspendus à compter de ce jour jusqu’au lundi 13 juillet", a indiqué le président du TGI de Diourbel, Papa Mohamed Diop, dans une note de service rendue publique le même jour.
Ce mercredi, la presse quotidienne a mis en exergue la contamination à la Covid-19 de 10 détenus au niveau de la Mac de Diourbel.
Le président du Tribunal de grande instance de Diourbel a souligné que les autres services restent ouverts, et les usagers comme le personnel, sont invités au respect strict des mesures de prévention édictées par les autorités sanitaires.
Le TGI de Diourbel avait déjà fixé l’ouverture de la première session 2020 de la chambre criminelle, le mardi 7 juillet.
Trois affaires étaient inscrites au rôle pour les crimes d’infanticide, association de malfaiteurs, vol de bétail en réunion commis la nuit, avec usage de véhicule entre autres.
Six prévenus devaient comparaître durant deux jours.
Le responsable de la Raddho à Diourbel, Malick Ciré Sy, a déploré le report de ces audiences, estimant que cette décision ne respecte pas le droit des détenus.
"Nous dénonçons avec la dernière énergie cette mesure qui ne repose sur rien du tout pour la bonne et simple raison que le président de la République a levé l’état d’urgence et le couvre-feu", a-t-il indiqué.
A l’en croire, le chef de l’Etat a demandé aux Sénégalais de vivre en présence du virus. Donc, a-t-il estimé, les autorités du tribunal n’avaient pas de raison de repousser les audiences qui devaient fixer les détenus sur leurs sorts.
"Non seulement, elles violent les droits des détenus qui devraient connaître leurs sorts. L’autre chose, c’est qu’elles vont augmenter sans le savoir la surpopulation carcérale parce que pendant tout ce temps, certains seront interpellés et seront mis sous mandat de dépôt", a fait remarquer M. Sy.
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