Accès difficile à l'eau potable, structures de santé inexistantes, taux alarmant de chômage chez les jeunes. Les problèmes qui asphyxient la communauté du village de Ndomor, dans le département de Tivaouane, sont multiples et graves. Et ce, sans compter la pollution de l’environnement de la localité et la dépossession de ses terres sans compensation adéquate.
Dans la zone, les habitants disent subir « depuis plusieurs décennies les conséquences néfastes de l'exploitation minière par les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ». Un mal qui, à leurs yeux, « a atteint son paroxysme ».
Face à une « série de problèmes environnementaux et sociaux dévastateurs, à l'indifférence apparente de l'ICS, une détresse exacerbée par l'inaction ou le laxisme des autorités locales et administratives », les résidents de cette localité autrefois paisible et principalement agricole, disent se trouver aujourd'hui au bord de l'implosion, cherchant désespérément à faire entendre leur voix et revendiquer justice.
Depuis 1973, le village de Ndomor connaît un bouleversement profond dû à l'implantation d'industries minières, mais cette année 2023 marque le début d'une lutte continue pour la population riveraine qui s'est considérablement accrue au fil des années. Majoritairement agriculteurs, les jeunes se disent particulièrement touchés par les impacts environnementaux et sociaux engendrés par ces activités minières.
Matar Thiam, porte-parole du jour des habitants de Ndomor-village, remarque que «les tentatives des habitants de Ndomor ont toujours tenté de dialoguer avec les autorités locales mais leur démarche n’a abouti à aucune solution viable. Des infrastructures essentielles tels les forages ne sont pas accessibles à toute la communauté, ce qui a créé une situation d'inégalité flagrante. De plus, les compensations promises pour les dommages subis sont largement insuffisantes ou inexistantes ». Il poursuit que «la santé des enfants du village est particulièrement préoccupante, avec un centre de santé local sous-équipé et un manque criant de médicaments. Les commissions mises en place pour améliorer la situation n'ont pas abouti à des résultats concrets, laissant la communauté dans une situation de vulnérabilité extrême ».
Face à cette situation, les résidents de Ndomor envisagent de prendre des mesures plus directes, tout en rejetant la violence dans toutes ses formes. Ils se disent résolus à défendre leurs droits et leurs terres ancestrales et lancent un appel solennel à l’endroit du Président de la République pour qu'il prenne ses responsabilités et vienne en aide à la population. Aussi, de déplorer l’état délabrement avancé du cimetière à Ndomor, qui symbolise également les promesses non tenues par les autorités et les entreprises minières. Malgré l'engagement de clôturer le cimetière, aucune action concrète n'a été entreprise.
La communauté de Ndomor, face à ces épreuves de longue date, réclame justice et reconnaissance de ses droits fondamentaux, témoignant, un fois encore, de sa détermination et sa résilience face à des défis environnementaux et sociaux écrasants.
3 Commentaires
Diop Ndiaga
En Décembre, 2023 (09:38 AM)Fall Moustapha
En Juin, 2024 (00:16 AM)Après mes salutations les plus chaleureuses, je voudrais par cette présente lettre vous faire part d'un petit élément de notre vécu quotidien depuis presque 50 ans.
Je ne veux pas être trop long car vous n’avez pas assez de temps nonobstant les taches qui vous attendent.
En 1972 des sondages ont révélé la présence de phosphates dans le village de ndomor situé à quelques kilomètres de tivaouane.
C'est à cet instant, que.'' Ndomor'' rentre dans l'histoire de la mine ; avec son sol riche en minerais, dont le phosphate.
L'état du Sénégal décida à l'époque de juger nécessaire voir obligatoire de déplacer les populations avec tous les sacrifices qui y sont afférents de l'autre côté de la route nationale allant vers Mboro.
ET l'historique de cette affaire c'est la mauvaise condition dans laquelle ce déplacement à eu lieu.
Le premier élément de cette affaire c'est d'abord l'indemnisation dérisoire à laquelle les populations ont reçues à l’époque. Sommes qui ne leurs a pas permis d'avoir un cadre de vie agréable. Car ayant quitté leurs terres fertiles avec leurs exploitations de mils d'arachides de nièbés de manioc.
L'environnement verdoyant avec toutes sortes d'arbres fruitiers. Manguiers, citronniers, entre autres variétés de plantes.
Le deuxième élément et qui me semble le plus catastrophique c'est : le déplacement des cimetières. Compatible à thiaroye 44 dont de vaillant
Ce fait historique comme un rappel. Le Massacre de Thiaroye est un massacre qui s'est déroulé dans un camp militaire de le 1er décembre 1944 quand des troupes coloniales et des gendarmes français ont tiré sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale récemment rapatriés, qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois. Ou ce autre rappel d'un fait historique à Marseille commémorant les 80 ans des rafles du Vieux-Port, mettant en lumière, comme jamais dans l'histoire, la violence subie par la ville en 1943.: 80 ans après les rafles nazies, l'avocat Pascal Luongo, qui porte plainte. En rallumant la flamme de la mémoire de l'évacuation des habitants de Saint-Jean et de la destruction de ce quartier, en portant l'affaire devant la justice..
L’avocat au barreau de Marseille a déposé en France, en 2019, une plainte pour crimes contre l’humanité dans l’affaire de la rafle du Vieux-Port qui a eu lieu le 24 janvier 1943..
lCe jour-là de année 1943, quand Français et Allemands se sont concertés pour sortir les habitants de ce quartier par la force avant de le détruire. Et de déporter 800 personnes dans les camps de concentration, en particulier à Sachsenhausen. Ce qui signifie que l’homme jugé par la cour d’assises de Neuruppin est complice des crimes contre l’humanité commis en France.
Ndomor a pratiquement vécu la même situation ; sans comparer mais assimilable à ces crimes précédents. Au lieu de déplacer les corps tombe par tombe conformément aux préceptes de l'islam ; Selon lesquels : le corps d'un musulman exhumé mérite une nouvelle prière funèbre avant son inhumation. A ndomor tombes sont profanées et mis en tas devant les rails selon l'islam il est même interdit d'exhumer le cadavre d'un Musulman, même s'il s'agissait d'un enfant ou d'une personne insensée.
Une petite anecdote : L'on me raconte qu'au Gabon une route qui devait passer dans un artères jouxtant des cimetières. l'État Gabonais en collaboration avec ce programme d'investissement de cette autoroute avait indemnisée les familles impactées à hauteur de plusieurs millions. Ici à ndomor mon grand père avait reçu un montant dérisoire de 2500 francs comme indemnisation pour son champs où les rails devaient passer.
Les tombes profanées par des bulldozers avec comme élément : Une pelle mécanique accompagnée d'un chargeur.
La pelle percute la tombe et la charge au camion. Monsieur le Président, une chose horrible, illicite et inhumaine, une atteinte à la dignité de l'homme. Qualifier de tels actes Monsieur le Président c'est trébucher dans le vocabulaire. Pour exploiter coûte que coûte les phosphates et à tout prix. Cela s'est passé en 1973, bien avant ma naissance.
Monsieur le Président 50 ans après les fils, petits fils et même arrière-petit-fils de Ndomor porte toujours le dans leurs cœurs ; ce que l'on peut qualifier à égal que le massacre des tirailleurs Sénégalais de 1944 à thiaroye. Et du délogement des habitants de la ville de Marseille en 1943.
Monsieur le Président, Ndomor a pratiquement vécu la même situation avec l'avancé de la mine année après année.
Malgré que l'usine est un mal nécessaire car nos frères et soeurs y font les rangs chaque jour pour décrocher un poste de travailleur journalier. De quoi assurer la diète quotidienne.
Les populations souffrent et continuent de souffrir en voyant ces ressources et ce potentiel en leurs yeux les échapper sans aucun profit.
Manque d'eau permanente, d'efficience de forages entre Taiba Ndiaye et Darou Khoudoss. Rien que dans la zone de taiba Ndiaye à Mboro et en allant vers Méouane, on ne compte pas un seul forage réalisé par les Ics depuis 50 ans La nappe phréatique semble être polluée. Ni système de santé assurant ni cadre de vie adéquat. Le train marche et continue de marcher avec des wagons remplis de phosphates ou d'acides allant vers le port de Dakar et destination l’Europ l’Amérique et l’Asie.
De 1973 à nos jours, les ressources nous échappent au jour le jour au profit de capitaux d'hier occidentaux et aujourd'hui Indiens et asiatiques.
La santé précaire des populations et l'insécurité environnementale des villages de NDOMOR, Gadd Ngomène, keur mor Fall, dakhar Laye, Darou, Khoudoss Taiba Ndiaye entre autres villages riverains et jusqu'à Méouane et environs en est une parfaite illustration. Les échappées ou fuites de gaz toxiques rendent nos vies précaires et sans issues. Ces fuites ou échappées, laissant proliférer certaines pathologies car inhaler en trop grande quantité, il devient toxique et peut entraîner des nausées, des maux de tête, des vertiges et aggraver la santé des personnes qui souffrent de problèmes cardiaques. et d'affection pulmonaires.
Monsieur le Président, de 1972 à 1980, les carrières de Ndomor de 1980 à 2003 celles de Keur Mor Fall (10 500 hectares) l’exploitation du gisement de Tobène (environ 20 000 hectares) a commencé en 2004.
Et qui sait d'ici 50 ans. En tout cas ndomor est encore sous la menace des ICS.
Et le peu de ses terres qui nous restent. Aider nous à les conserver.
Même si on ne peut plus les cultiver ou les exploiter à causes des méfaits de la pollution des ICS ; que ça soit au moins un bouclier ou une digue de protection entre nous et l'avancé exponentielle des ICS.
Je veux termier les larmes au yeux exprimant mon angoisse et celle des populations impactées par les Ics en rappelant ces paroles de l'envoyé d'Allah
Le Saint Prophète (s) a dit : O fils d’Adam ! Faites le bien et renoncez au mal! L’injustice est de trois sortes : en premier lieu, l’injustice qui n’est pas pardonnée, comme associer quelque chose à Dieu. A ce propos, Dieu a dit, ‘Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé ! Dans un autre hadith le Prophète déclare (bénédiction et salut soient sur lui) Que celui d’entre vous qui voit un mal le change par sa main. S’il ne le peut pas qu’il le dénonce. S’il ne le peut pas qu’il le désapprouve en son cœur car c’est la plus faible expression de la foi (rapporté par Mouslim,
Monsieur le Président avec toutes la considération et le respect dû à votre rang, veilliez, recevoir mes remerciements et mes meilleures salutations.
Moustapha fall Ndomor
e-mail yamustafa20002000@gmail.com
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