Le paradoxe est trop flagrant aux yeux de la ministre de la Microfinance, de l'économie sociale et solidaire (MESS). Victorine Ndeye a été ahurie d'apprendre à Sédhiou ce mardi matin, que 9.000 tonnes de noix d'anacardes sont en souffrance dans les magasins de stockage des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor alors qu'on qu'on en trouve plus sur le marché local.
Le président du cadre de concertation des opérateurs de la noix d'anacardes, Khalil Sagna de lui répondre que c'est ce paradoxe qui constitue le chancre qui ronge la filière. Il s'agit précisément selon, lui, du problème de la transformation des produits locaux sur place. " Ici, on produit et, au lieu de transformer, on commercialise et on exporte ", se désole Khalil Sagna. Celui-ci craint qu'en cas de mévente, c'est près d'un milliard de perte qui guette les acteurs quand on sait que la tonne s'échange à 100.000 Francs.
La ministre de rassurer qu'en dehors de l'accompagnement, de la structuration et du renforcement de capacités, "mon ministère a un volet plus important qu'est le financement qui vient compléter le dispositif pour que, dans le secteur de la filière anacarde, tous les acteurs trouvent des opportunités et fixent les ressources sur leurs terroirs ". Pour ce faire, Victorine Ndeye a expliqué aux acteurs de la filière y compris ceux ayant bénéficié du financement de la Direction de l'Entrepreneuriat Rapide (DER), que toutes les conditions sont réunies pour que cela aille comme sur des roulettes. "Les ressources, les techniciens, les experts et le financement, tout est mis en place pour permettre aux acteurs, sur toute la chaîne de valeur, de sentir la réalité de l'économie sociale et solidaire" a-t-elle dit.
Seulement, Seydou Dieme de l'Aceglobal a souligné à la ministre la difficulté, liée dit-il à un problème de communication, qu'ont les acteurs à se procurer le récépissé d'entrepôt.
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Teck J
En Novembre, 2022 (17:35 PM)Taxa Ci Rip
En Novembre, 2022 (18:42 PM)