Quand on parle de charcuterie, on pense à la viande. Depuis le Moyen-âge, la charcuterie était la chasse gardée de grands producteurs étrangers. Grâce à l'appui de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes (Anpej), les femmes de Mballing ont cassé les codes de la charcuterie.
Mme Top Anta Diouf, responsable du centre de transformation des produits halieutiques basé à Mballing, explique leurs nouvelles recettes avec l’appui de l’Anpej. " Nous avons fait bénéficier une session de formation sur la charcuterie du poisson à une cinquantaine de femmes qui sont dans la transformation des produits halieutiques », a relevé Top Anta Diouf. Selon cette dernière, la charcuterie de poisson est inédite sous nos cieux. C’est une étape clé franchie en matière de transformation et de valorisation des produits halieutiques dans un contexte de raréfaction.
« La charcuterie peut combler le besoin de l'apport en protéine. On utilise peu de poisson pour faire des beignets, des nems, des toasts, du gratin à base de poisson, etc. », a avancé Mme Top qui souhaite que l’Anpej accompagne des bénéficiaires de la formation.
Le chef d'antenne de l'agence qui couvre les régions de Thiès et Louga, Waly Bakhoum estime qu’il faut tendre vers de nouveaux types de transformation des produits halieutiques. "Cette formation entre dans le cadre du renforcement des capacités des jeunes afin de leur permettre de pouvoir accéder à un métier, de pouvoir les accompagner pour leur autonomisation afin de générer des ressources », a déclaré Waly Bakhoum, pour qui ces formes de transformation assurent une meilleure valorisation des produits halieutiques et une amélioration des revenus des femmes transformatrices. L'objectif de l'Anpej est de faire fonctionner le centre à cent pour cent afin d'appuyer les femmes dans des activités génératrices de revenus.
2 Commentaires
Participer à la Discussion