Le Ministère de l’Environnement et du Développement durable veut impliquer davantage les acteurs potentiels dans la lutte et la mise en œuvre des politiques contre les changements climatiques au niveau national. Ainsi, à travers l’autorité nationale désignée pour le Fonds vert climat (FVC) et en rapport avec la Banque agricole, il a organisé une série d’ateliers de sensibilisation et de renforcement de capacités à l’intention des députés, maires et journalistes sur la finance climatique et les voies et moyens d’en bénéficier.
Il s’agit ici, d’une session de trois (03) jours (les 27, 28 et 29 avril 2022) sur les changements climatiques et le Fonds vert pour le climat. Le but est de « préserver les générations actuelles et futures ». Ainsi, après la session dédiée aux parlementaires, aux conseillers du CESE et ceux du HCCT ainsi que les maires, c’est au tour des journalistes d'être imprégnés sur ces mécanismes de financement.
Venu présider, ce mercredi, la cérémonie d’ouverture des travaux, au nom du ministre Abdou Karim Sall, le Directeur de l’Environnement et des établissements classés, a soutenu qu’il est fondamental que tous les acteurs soient impliqués et puissent discuter en parfaite synergie des politiques à mettre en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les effets néfastes des changements climatiques. « Cette session de sensibilisation organisée à l’intention de ces acteurs potentiels revêt une « grande importance pour le Ministère de l’Environnement et du Développement durable parce qu’elle est destinée à des acteurs essentiels du processus national de lutte contre le changement climatique », a souligné Baba Dramé.
Selon lui, cette rencontre permettra de débattre, d’éclairer les participants mais de persuader les décideurs politiques, économiques et sociaux, et au-delà, les citoyens sur la nécessité de modifier nos modes de production et de consommation pour les rendre compatibles aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour ce faire, il est d’avis que les parlementaires, les hauts conseillers et les conseillers sont des « acteurs clés à tout point de vue ». En effet, ces décideurs politiques, pour lui, devront « identifier les secteurs les plus vulnérables de notre économie et orienter les politiques publiques vers un renforcement de la résilience des populations ». De même, ils pourraient « adopter et amender des lois, voter les budgets nationaux et obliger les gouvernements à rendre compte » sur la mise en œuvre des engagements au titre des accords multilatéraux sur le climat.
« Il est évident que si les questions climatiques ne sont pas transposées dans la législation nationale et si leur application n’est pas contrôlée et suivie par ceux qui ont la responsabilité du contrôle et du suivi de l’action publique, il va s’en dire que ces accords sur le climat n’atteindront jamais les objectifs convenus. Pour lui, cela rend indispensable la mobilisation des institutions de la République y compris le parlement, le Haut conseil des collectivités territoriales mais également le conseil économique, social et environnemental, sans lesquels les décisions internationales ne trouveront pas un écho favorable au niveau national », a expliqué le directeur de l’Environnement et des établissements classés. Qui signale que cela rend également indispensable la mobilisation des territoires, notamment les élus locaux qui portent localement les solutions innovantes et adaptées aux besoins des populations.
Pour les professionnels de l’information et de la communication, Baba Dramé estime qu’ils doivent « se mettre à niveau par rapport au changement climatique pour assurer un meilleur traitement » de l’information climatique.
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