Le Sénégal tente tant bien que mal de sortir le secteur avicole de la crise qui le frappe, et ce depuis le début de la pandémie du covid-19 et aujourd’hui avec la guerre en Ukraine. La volaille est aussi souvent fragilisée par les maladies qui l’empêchent de décoller. Voilà autant de goulots qui étranglent ce fleuron économique.
Malgré les progrès enregistrés, le secteur de l’Aviculture fait face à des chocs exogènes qui le fragilisent. À peine remis du Covid-19 qui a entraîné une baisse des productions, la guerre en Ukraine a éclaté au mauvais moment pour la filière. Décryptage avec le président du collège des producteurs de l’interprofession avicole du Sénégal, Gora Faye. « Ce secteur est toujours un fleuron dans la mesure où on est à 300 milliards F CFA de chiffres d’affaires annuels. On est à plus de 60 mille emplois directs et indirects créés. Donc, c’est un secteur qui participe grandement à la lutte contre le chômage, au sous-emploi, à la paupérisation de certaines populations en milieu rural et périurbain », a-t-il d’emblée relevé.
« Le Sénégal est autosuffisant en volaille »
Gora Faye s’est, toutefois, empressé d’ajouter que c’est « un fleuron qui est fragilisé par des crises à répétition ». Parmi les goulots d’étranglement, il a cité « la pression » de certaines maladies. « On a eu quand même l’influenza aviaire (maladie animale virale très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des épisodes de mortalité pouvant aller jusqu’à 100 % du troupeau et des périodes de baisses de production importantes). Elle a été hautement pathogène en un moment donné. Mais, on a réussi à la combattre et à la vaincre. Après, il y a le Covid qui est arrivé. On se remet à peine du Covid, il y a la crise ukrainienne qui est arrivée, avec une inflation terrible sur tous les intrants : le maïs a augmenté.
L’aliment a augmenté trois fois cette année, on va vers une quatrième augmentation. Le poussin a augmenté, de même que les médicaments vétérinaires. Ça c’est un véritable goulot d’étranglement », a-t-il souligné. L’aviculteur pense qu’avec l’État, les acteurs du secteur doivent réfléchir sur le long terme. « Parce qu’aujourd’hui, au Sénégal, on a assez d’eau, c’est ce que j’ai l’habitude de dire, on a assez de terre et de soleil. On n’est pas obligé d’être dépendant du maïs argentin ou américain. C’est la première chose. Et, on a assez de vétérinaires très bien formés pour faire un élevage reproducteur au Sénégal pour ne pas aller chercher nos œufs à couver au niveau du Brésil. Si on arrive à être indépendant en Oac, et à être autonome en maïs, on va faire des pas de géant dans cette filière », promet M. Faye.
Les chiffres de 2021
Plus de 10 millions de poulets
Le secteur de l’Aviculture s’est remis du Covid-19. C’est ce que révèle les derniers chiffres parvenus, à Emedia. D’après les statistiques issues de la rencontre entre les services du ministère du Commerce et des acteurs, tenue jeudi, les indicateurs affichent une hausse de la production. En effet, la collecte a donné 10, 6 millions de poulets, cette année, contre 9,7 millions, l’an passé. Avant la crise sanitaire qui a démarré en décembre 2020, les productions affichaient 10,9 millions, en 2018, et 10,8 millions, l’année suivante, 2019. Le secteur était devenu un fleuron de l’économie sénégalaise après les décisions répétitives de l’État du Sénégal d’interdire les importations des produits avicoles. Est-ce toujours le cas ?
Malgré les progrès enregistrés, le secteur de l’Aviculture fait face à des chocs exogènes qui le fragilisent. À peine remis du Covid-19 qui a entraîné une baisse des productions, la guerre en Ukraine a éclaté au mauvais moment pour la filière. Décryptage avec le président du collège des producteurs de l’interprofession avicole du Sénégal, Gora Faye. « Ce secteur est toujours un fleuron dans la mesure où on est à 300 milliards F CFA de chiffres d’affaires annuels. On est à plus de 60 mille emplois directs et indirects créés. Donc, c’est un secteur qui participe grandement à la lutte contre le chômage, au sous-emploi, à la paupérisation de certaines populations en milieu rural et périurbain », a-t-il d’emblée relevé.
« Le Sénégal est autosuffisant en volaille »
Gora Faye s’est, toutefois, empressé d’ajouter que c’est « un fleuron qui est fragilisé par des crises à répétition ». Parmi les goulots d’étranglement, il a cité « la pression » de certaines maladies. « On a eu quand même l’influenza aviaire (maladie animale virale très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des épisodes de mortalité pouvant aller jusqu’à 100 % du troupeau et des périodes de baisses de production importantes). Elle a été hautement pathogène en un moment donné. Mais, on a réussi à la combattre et à la vaincre. Après, il y a le Covid qui est arrivé. On se remet à peine du Covid, il y a la crise ukrainienne qui est arrivée, avec une inflation terrible sur tous les intrants : le maïs a augmenté.
L’aliment a augmenté trois fois cette année, on va vers une quatrième augmentation. Le poussin a augmenté, de même que les médicaments vétérinaires. Ça c’est un véritable goulot d’étranglement », a-t-il souligné. L’aviculteur pense qu’avec l’État, les acteurs du secteur doivent réfléchir sur le long terme. « Parce qu’aujourd’hui, au Sénégal, on a assez d’eau, c’est ce que j’ai l’habitude de dire, on a assez de terre et de soleil. On n’est pas obligé d’être dépendant du maïs argentin ou américain. C’est la première chose. Et, on a assez de vétérinaires très bien formés pour faire un élevage reproducteur au Sénégal pour ne pas aller chercher nos œufs à couver au niveau du Brésil. Si on arrive à être indépendant en Oac, et à être autonome en maïs, on va faire des pas de géant dans cette filière », promet M. Faye.
Les chiffres de 2021
Plus de 10 millions de poulets
Le secteur de l’Aviculture s’est remis du Covid-19. C’est ce que révèle les derniers chiffres parvenus, à Emedia. D’après les statistiques issues de la rencontre entre les services du ministère du Commerce et des acteurs, tenue jeudi, les indicateurs affichent une hausse de la production. En effet, la collecte a donné 10, 6 millions de poulets, cette année, contre 9,7 millions, l’an passé. Avant la crise sanitaire qui a démarré en décembre 2020, les productions affichaient 10,9 millions, en 2018, et 10,8 millions, l’année suivante, 2019. Le secteur était devenu un fleuron de l’économie sénégalaise après les décisions répétitives de l’État du Sénégal d’interdire les importations des produits avicoles. Est-ce toujours le cas ?
5 Commentaires
Reply_author
En Mai, 2022 (08:43 AM)Reply_author
En Mai, 2022 (09:03 AM)Me semble que ce secteur n'a pas d'activistes capables de défendre clairement les intérêts des éleveurs. Imaginons Sedima produits en gros, vend en détail, ils te font un prêt puis en retour ils te fixent le prix ...
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