"La nuit des faits, dimanche dernier à 3 heures du matin, alors que j'étais assis sur une chaise devant la porte de l'agence de la Cncas, discutant avec un collègue qui égrenait son chapelet en déambulant pour se dégourdir les jambes, j'ai eu la peur de ma vie. Un véhicule de type 4x4 venant de Savoigne, roulant lentement, faisant mouvement vers la banque Cncas, les feux en détresse allumés. Mon collègue et moi ne doutions de rien. Nous pensons que c'était des douaniers qui procédaient, comme à l'accoutumée, à des patrouilles nocturnes pour mettre la main sur des fraudeurs opérant souvent dans cette zone. Arrivé à notre hauteur, le véhicule s'est immobilisé quelques minutes, avant de prendre la direction de Saint-Louis. La seconde d'après, elle fait marche arrière et subitement une dizaine d'individus, portant tous des cagoules et armés de bâtons, de fusils automatiques et de coupe-coupe, ont sauté du véhicule et ont foncé sur nous. Mon copain qui était en position debout a réussi à se fondre dans la nature pour sauver sa peau. Quant à moi, avant que je ne réussisse à me lever, l'un des bandits m'a administré un violent coup de bâton à la tête. J'ai trébuché, avant de recevoir un deuxième coup à la mâchoire. Je suis tombé", raconte le vigile.
Et de poursuivre : "Sans pitié, quatre gaillards se sont acharnés sur moi en me donnant des coups de pied au bras. Alors que je me tordais de douleur, ils se sont mis à m'attacher les pieds et menaçaient de m'égorger comme un mouton.. D'ailleurs, l'un d'eux avait brandi un couteau et se ruait vers moi. Il a été arrêté par un élément de la bande qui lui a dit de simplement me violenter et non me tuer. Ce dernier m'a demandé de lui donner la clé de la banque. Je lui ai rétorqué qu'elle est avec le chef d'agence. Ils ont tenté de défoncer la porte avec le matériel qu'ils avaient par devers eux. Mais, ils n'ont pas réussi. Ils ont alors jeté leur dévolu sur la boutique de la station service Edk située à quelques mètres de la banque. Ils m'ont ensuite contraint de les suivre dans cette boutique qu'ils défonceront facilement à coups de bâtons. L'un des gardiens de la station, en fuite, a tiré un coup de feu en l'air. Pris de panique, les assaillants qui avaient déjà vidé les caisses de la boutique ont battu en retraite. Avant de s'échapper, les gendarmes, avertis par un responsable de la Cncas, sont arrivés sur les lieux. Il y a eu des échanges de tirs de coup de feu à l'issue de laquelle Isma Sow a été mortellement atteint".
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