Les populations ont pris leur destin en main depuis belle lurette à Dianky, un village du département de Bignona. Elles n’attendent pas toujours l’Etat. La communauté a construit un Cem, la deuxième école primaire, la première école maternelle et a réalisé des infrastructures au profit des jeunes sans oublier l’adduction en eau potable. Tout cela a été déroulé grâce à l’association villageoise : la Renaissance de Dianky.
Depuis 50 ans, elle injecté 6 millions Francs Cfa chaque année dans la construction des infrastructures pour le bien-être des populations, renseigne, le deuxième Secrétaire général de la Renaissance de Dianky qui a occupé ce poste entre 1987-2005.
" La renaissance a été à l'origine de toutes les infrastructures que vous voyez jusque-là. Dans le domaine de l'éducation,[...], toutes les réalisations, dans le domaine de l'hydraulique, de la jeunesse avec le foyer des jeunes, dans le domaine de l'éducation maternelle et secondaire. La renaissance prend en charge les agents communautaires du poste de santé. L'association s'est substituée à l'administration pour cela ", a renseigné Ismaëla Camara.
Passer le flambeau
Après 50 ans de d'efforts pour entreprendre le développement de la localité par les premières générations, place à l'implication de la jeune génération pour relever les défis de l'heure, notamment le relèvement du niveau sur le plan éducatif, l'ancrage de cette couche jeune dans la revalorisation de certains pratiques culturelles et cultuelles entre autres.
Seydou Diatta qui a coordonné les activités du cinquantenaire de la " Renaissance de Dianky ", dont le thème a porté sur : " 50 ans d'actions de développement, et quelles sont les perspectives et quels les enjeux actuels ", pense qu'il faut une mobilisation des forces participatives et la gestion transparente des ressources pour l'émergence de leur localité. " La gestion transparente des ressources ce n’est pas uniquement des ressources financières ", précise le jeune Seydou Diatta.
Selon ce dernier, il est nécessaire d’aller à la rencontre des jeunes cadres de Dianky, et leur faire connaître le projet de l'association. C’est ainsi qu’ils prendront conscience de leur responsabilité dans le processus de développement de leur localité.
Le Maire de Kartiack Dr Ibrahima Coly a magnifié les actions entreprises par cette association communautaire depuis 50 ans. Pour lui, il faut accentuer la collaboration entre la collectivité et l'association. " Ceux qu'ils font dans le domaine de l'éducation, de la santé se sont des domaines de compétences transférées. S'ils font ces activités, c'est un soutien à la collectivité territoriale. Nous, en aucun cas, on ne peut pas ne pas intervenir dans ces domaines de compétence ", a tenu à souligner le Maire de Kartiack.
L’eau potable, une denrée précieuse à Dianky
Malgré toutes ces réalisations et même dans le domaine hydraulique, le problème de l'accès à l'eau est de plus en plus crucial dans cette localité. " Notre plus grand problème est un problème d'eau ", a déclaré Seydou Diatta. L'accès à l'eau ne doit pas être un luxe. C’est un droit pour chacun.
Cependant, il confie ne pas comprendre que des villages du Blouf aient un accès facile à cette ressource vitale, sauf Dianky. " Quand vous voyez dans le Blouf, presque tous les villages du Blouf ont un accès à l’eau potable sauf le village de Dianky ", avance-t-il.
L'ancien secrétaire général de l'association la " Renaissance de Dianky ", Ismaëla Camara abonde sur cette même lancée pour expliquer que le forage réalisé et qui a valu une contribution financière de 4 millions à la communauté, notamment l'association, peine à couvrir les besoins en constante augmentation. " Le forage fonctionne. Mais il ne parvient plus à fournir de l’eau pour toute la population à cause des problèmes techniques ", a fait savoir M. Camara.
Les populations de Dianky exhortent les nouvelles autorités à soutenir le village dans ses démarches de réalisation des actions de développement. Le 2ème secrétaire général de l'association " la Renaissance de Dianky " créée, il y a 50 ans, interpelle l’État sur la nécessité de structurer les rizières de la localité qui ne parviennent plus à produire le riz en abondance, comme avant. Il souligne, le problème de la forte salinisation de l'eau qui freine l'exploitation des périmètres rizicoles et le manque de modernisation dans la production.
3 Commentaires
Lebaolbaol Tigui
il y a 3 jours (17:57 PM)Lebaolbaol Tigui
il y a 3 jours (20:12 PM)Participer à la Discussion