"Pour ne pas être pédant, en prenant exemple sur la vie courante, c'est l'image d'un couple dont le "mari" est la France et l'"épouse" la zone Uemoa. Et aujourd'hui, la France décide de divorcer d'avec son "épouse" mais elle veut garder les avantages d'un homme marié. Donc, on passe du statut de couple légalement marié à celui de concubinage", a-t-il écrit.
Pour lui, l'ex épouse remplit toujours les mêmes devoirs conjugaux mais n'a plus les mêmes droits qu'une femme légalement mariée. C'est comme si on revenait à ce qu'on appelait, jadis, le droit de "cuissage".
"C'est la première fois que je vois les gens fêter un divorce"
"D'ailleurs, c'est la première fois que je vois les gens fêter un divorce. Un peu comme on le fait en Mauritanie où la femme annonce son divorce avec tambours et trompettes pour proclamer qu'elle est à nouveau libre", ajoute Niass.
À l'en croire, le fait que la France ne soit membre du Conseil d'administration de l'Eco est "tout simplement une duperie". Car, détaille-t-il, "ce n'est pas l'administration formelle qui importe mais le pouvoir décisionnel. Parce que la France demeure la garante de la convertibilité de la zone Eco. Ses désirs deviennent des ordres. Elle a toujours la main. Car, elle peut dire, un jour, qu'elle ne continuera à garantir la convertibilité de l'Eco alors que sa position et celle des pays membres de la zone divergent dans tel ou tel domaine".
Cependant, pour Ahmed Khalifa Niass, "les choses s'apprécieraient autrement si on passait à une monnaie africaine qui inclurait le géant nigérian et le Ghana. Et que la zone CEMAC soit arrimée à cette entité. C'est une zone qui irait du fleuve Sénégal au Congo. C'est là où les perspectives deviendraient intéressantes parce qu'on pourrait accueillir et la Mauritanie et le Maroc qui a toujours été demandeur quelque part et dont la souveraineté est plus solide que la nôtre".
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