Ces mères de famille ont profité d'une cérémonie de remise d'aide alimentaire pour crier leur ras-le-bol.
''Nous vivons des moments très difficiles. Les promesses ont été nombreuses et toujours rien n'est fait. Nous les femmes, pour piller notre mil, nous devons nous rendre jusqu'à Thiadiaye ou Tattaguine. Nous avons des sols propices au maraîchage mais par manque de moyens, nous ne pouvons faire aucune activité génératrice de revenus '', se lamente Fatou Ndiaye, habitante de Ndiosmone.
Ainsi, pour étancher leur soif, les ménages ont recours à l’eau des puits. A la tombée de la nuit, ils sont plongés dans l’obscurité totale. Afin de permettre à leurs enfants d'étudier, ils s'éclairent à l'aide de bougies et de lampes tempêtes. Mais selon la dame, certaines familles ne peuvent même pas s'offrir le luxe de toujours acheter des bougies ou des lampes torches faute de moyens.
''Le concessionnaire EDR, nous vend l'unité kilowatt à 316 francs, alors que la Senelec la vend à moins de 90 francs. Le branchement tourne à hauteur de 66.000. Nous avons beaucoup de retard concernant l'électricité et l'eau. Avoir de l'eau est difficile, même les puits commencent à tarir'', affirme Bou Ndaw Thiam, responsable Apr Thiaméne.
Ces doléances ont été évoquées ce week-end lors de la distribution de 15 tonnes de riz par le coordonnateur de l'Apr communal, Ibou Ndiaye.
Ce riz d'une valeur de 4.500.000 frs est destiné à environs 500 familles qui n'ont pas bénéficié de l'aide alimentaire distribuée par l'État. Pour rappel, toujours dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, le coordonnateur avait déjà octroyé un lot de produits sanitaires et 2000 masques à la population.
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