L’étude portant sur l’évaluation des politiques d’assainissement au regard des ASPG (African sanitation policy guidelines) au Sénégal a été restituée ce jeudi à Dakar. Le Think Tank IPAR (Initiative Prospective Agricole et Rurale) a fait part des résultats à travers un atelier.
En effet, pour atteindre les enjeux et défis des objectifs de développement durable, il reste beaucoup à faire pour être au rendez-vous en 2030. « Le Sénégal a raté le rendez-vous de 2015 en termes d’assainissement, il est hors de question de rater celui de 2030 selon Abdou Ba, chef de division au niveau de la direction de l’assainissement. Le Think Tank IPAR (Initiative Prospective Agricole et Rurale) et ses partenaires de plaidoyer SUA et Niyel, à travers le projet WASPA « West African Sanitation Policy & Activators », tentent de construire et de maintenir un leadership politique pour une gestion sûre de l’assainissement dans 5 pays francophones d’Afrique de l’Ouest (le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal) à travers un plaidoyer soutenu par des données probantes provenant de la recherche selon le directeur exécutif Cheikh Oumar Ba.
Selon docteur Astou Fall, directrice des programmes de Speak up Africa, le Sénégal a des efforts à faire dans le domaine de l’assainissement sur le cadre juridique. Certains codes doivent être révisés et adaptés au contexte. Les mécanismes de financements devraient être beaucoup plus innovants pour permettre d’asseoir une bonne pérennité mais surtout un bon suivi et une bonne recevabilité de tout ce qui se fait autour de l’assainissement et de pouvoir venir à bout de la politique sectorielle qui a été élaborée et évidemment permettre à toutes les populations d’accéder à l’assainissement. Au niveau régional, c’est de permettre d’avoir un agenda de l’assainissement. « On sait que l’eau est beaucoup plus mise en avant mais il faut une politique qui permette d’échanger pour que l’Afrique aille de l’avant », dit-elle.
Dans la même dynamique, docteur Ndoye Ndiaye Cissé, coordinatrice du projet, note les recommandations de l’étude. Il s’agit pour les niveaux de services d’assainissement et population cible de couvrir de manière adéquate la prestation de services d’assainissement gérés en toute sécurité, prévoir la santé et la sécurité et la protection des agents d’assainissement tout au long de la chaîne de valeurs. En ce qui concerne le cadre juridique, elle recommande d’actualiser les textes constituant le cadre législatif.
Pour intégrer explicitement les facteurs sanitaires et environnementaux, il s’agira d’établir une ligne de financement dans les politiques d’assainissement plus particulièrement dans la lettre de politique sectorielle 2016- 2025.
13 Commentaires
Balla
En Juillet, 2022 (17:38 PM)Dans la vie, il y a ceux qui anticipent et ceux qui dorment tout le temps pour se plaindre après. Aujourd’hui, le dérèglement climatique n’est un secret pour plus personne. Des inondations et autres tsunamis, on en aura en plus grande quantité dans les années à venir. Dans les pays africains, avec l’explosion démographique, on a construit de partout sans se soucier du cours naturel des eaux. S’il y a un élément sur terre qui sait retrouver son cours naturel, c’est bien l’eau ! Personne ne veut donc se pencher sur un plan d’urgence pour anticiper les inondations dans les prochaines années ? Si vous ne voulez pas construire des canaux d’évacuation, pensez au moins à construire de nouveaux cimetières car le prix à payer risque d’être très cher. Non, je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure, je suis tout simplement un sénégalais qui en a ras-le-bol d’être d’une nation de nuls !
Lg18
En Juillet, 2022 (18:45 PM)Participer à la Discussion