Le monde célèbre ce mercredi 25 novembre 2020, la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes.
En prélude à cette journée, l’ONG AMALI a diffusé à cet effet un documentaire sur les violences basées sur le genre, ce mardi à Conakry.
Au cours de la conférence de presse, Houray Bah, présidente de l’ONG AMALI est revenue sur la motivation de réaliser un tel documentaire qui reflète la situation des femmes en Guinée. « Ce documentaire dont le titre est ”Wämali” qui veut dire " aidez-là ", est un cri face à la recrudescence des violences de toute nature sur la femme, donc c’est un cri pour aider à sensibiliser les autorités à réagir même si elles le font déjà, mais nous voulons que ça soit sur une plus grande échelle », dit-elle.
« La motivation de réaliser ce documentaire vient de deux principales raisons, la première c’est suite à un constat après une enquête de terrain qu’on a effectuée entre 2015 et 2016, le constat d’avoir vu que 95% d’un échantillon de 500 personnes qu’on a interviewées sur Conakry et ses alentours avaient été victimes de violences particulièrement des violences conjugales et des viols. Et deuxièmement, en partant de mon expérience personnelle parce que je l’ai vécu aussi », a-t-elle soutenu devant les médias.
La recrudescence des actes de violences basées sur le genre notamment harcèlement, violences conjugales, mariages précoces et viols, est récurrente en Guinée selon l’ONG AMALI. C’est pour inverser cette tendance que sa présidente invite les victimes à briser le silence. « Il faut que les femmes et filles victimes des VBG sortent de leur silence. Elles peuvent venir voir les ONG pour parler de leur cas sinon ça ne va pas aller. Ou aller voir les autorités judiciaires afin que des enquêtes soient menées tout en apportant soutien et assistance nécessaire et surtout punir les bourreaux » a lancé Houray Bah.
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