Quatre mois après le Conseil présidentiel sur l’emploi, le Regroupement des diplômés sans-emploi du Sénégal dresse le bilan. Et c’est pour exiger, pour des raisons de transparence, la publication de l’état d’avancement des recrutements lancés, tout en fustigeant la manière troublante dont le recrutement des 5 000 enseignants s’est déroulé et les décalages inexpliqués entre les directives fixées par le président de la République et la matérialisation par ses différents services d’exécution.
En effet, selon un communiqué rendu public, le recrutement de 5 425 jeunes dans la Fonction publique, qui a été annoncé depuis 2018, reste toujours une grande promesse.
«Le constat amer est que les recrutements se font en catimini dans la Fonction publique ou sur des bases clientélistes, même si celui des agents de la santé est à saluer», note le document. Il ajoute que l’accès au financement reste encore un calvaire pour les jeunes porteurs de projet et aux entrepreneurs qui ont besoin d’être accompagnés.
Toujours à travers le texte, le Regroupement des jeunes diplômés sans emploi s’interroge sur ce qu’est devenu le tissu industriel et le secteur privé qui sont les locomotives de l’emploi.
Par ailleurs, note l’entité, le programme «Xeyu Ndaw Ni » reste aussi une promesse qui ne satisfait jamais les besoins ponctuels d’une jeunesse désœuvrée s’adonnant à de nouvelles occupations et favorables à toutes formes de dérives pour survivre.
Dans la même dynamique, le regroupement se félicite de certaines initiatives et actes posés, notamment par la Direction de l’emploi et celle de l’insertion, même si la mise en œuvre doit être plus efficiente.
Parallèlement, le ministère de la Culture, en octroyant des contrats aux animateurs culturels, pose un acte louable, mais leur recrutement tarde encore. Dans cette perspective salutaire, s’ajoute l’attribution des charges aux 22 notaires du concours de 2013 et la signature de leur arrêté d’aptitude, de même que la décision du ministre de la Justice informant la Chambre des notaires sur l’organisation du concours, d’ici novembre.
Toutefois, le nombre de places qui est de 25 dont 15 directs et 10 professionnels réservés aux personnes issues des cabinets, inquiète.
Et de rappeler au ministre l’ouverture des autres concours dont celui des huissiers et commissaires-priseurs, de même que le recrutement de l’intégralité des 16 huissiers stagiaires de 2017 ayant fini leur formation en janvier 2020.
Le sort des éducateurs spécialisés dans le désarroi total (10 ans de chômage), en attente d’un recrutement hypothétique.
En outre, «la situation du barreau (profession libérale) inquiète, car l’examen d’entrée organisé depuis plus de six mois, est sans résultat, alors que dans la même période, le Cfj a organisé le concours de la magistrature et les admis ont déjà démarré leur formation depuis plusieurs mois».
Pour rappel le chef de l’Etat avait présidé un Conseil présidentiel le 22 avril 2021, après les troubles que le Sénégal, pour se pencher sur la question de l’emploi des jeunes.
3 Commentaires
Moussa
En Septembre, 2021 (14:09 PM)Participer à la Discussion