L’Association sénégalaise d’urologie (Asu) célèbre, aujourd’hui, la Journée nationale de la prostate. En prélude à l’évènement, les spécialistes ont levé le voile sur l’augmentation des prévalences des maladies de la prostate qui occupent 30 à 40 % des activités des services d’urologie des hôpitaux au Sénégal.
Des urologues ont apporté des éclairages sur les fausses informations véhiculées au sujet de la prostate. La première précision est relative à la confusion entre la prostate, qui est un organe, et la maladie. « Beaucoup d’informations sont véhiculées sur la prostate et sont souvent fausses. La prostate n’est pas une maladie. Chaque homme naît avec. C’est un organe qui peut être le siège de maladies », a précisé le Pr. Baye Assane Diagne, chef du service Urologie de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il était entouré des Pr. Cheikhna Sylla, Lamine Niang, Alain Ndoye, Serigne Maguèye Guèye, des Dr Mamadou Koumé de l’Ipres et Ousseynou Kâ du Centre de gériatrie de Ouakam, de Saliou Diallo, directeur de l’hôpital Aristide Le Dantec.
Outre cette confusion, d’autres spécialistes, comme le Pr. Cheikhna Sylla, ont ajouté que, au plan scientifique, les maladies prostatiques n’ont rien à voir avec l’activité sexuelle. Par contre, la constance, c’est la hausse du nombre de personnes atteintes de maladies prostatiques, telles que le cancer et l’hypertrophie bénigne ou adénome de la prostate. « Il y a une augmentation des cas de l’hypertrophie bénigne et du cancer de la prostate. Ces prévalences s’expliquent par l’allongement de l’espérance de vie et l’amélioration des conditions de vie », a analysé le Pr. Baye Assane Diagne.
A Le Dantec, on opère 100 malades par an
D’ailleurs, les données des structures hospitalières confortent cette hausse. « Les maladies prostatiques représentent au moins 30 à 40 % des activités des services d’urologie des hôpitaux au Sénégal. A Aristide Le Dantec, nous opérons en moyenne 100 malades par an », a révélé l’urologue. Tout au long de son intervention, le Pr. Diagne n’a cessé d’apporter des précisions sur les complications de ces maladies. « L’hypertrophie de la prostate n’évolue pas vers le cancer de la prostate », a-t-il insisté, affirmant que ce dernier est une pathologie curable, à condition que le sujet se fasse consulter précocement. « C’est le cancer de la prostate qui frappe les esprits. Il est fréquent, avec une incidence raciale et génétique. Le cancer de la prostate peut se transmettre de père en fils », a averti le spécialiste.
Lorsque le cancer se dissémine, les urologues ne peuvent que proposer un traitement palliatif. Les maladies prostatiques, de façon globale, sont asymptotiques, c’est-à-dire le patient ne présente aucun signe ou manifestation clinique au début. Et jusqu’ici, aucune méthode de prévention n’est encore disponible. D’où la sensibilisation pour la culture du dépistage après 40 à 45 ans. Surtout que cette maladie touche 1 homme noir sur 2, après la tranche d’âge précitée. « Il existe 3 facteurs de risque reconnus à ce jour. Il s’agit de l’âge de la survenue du cancer de la prostate qui augmente au fil des années, de la race (le cancer de la prostate est plus fréquent chez les Africains, les Afro-américains et les Antillais à cause de l’existence de gènes de susceptibilité). Les incidences les plus faibles sont observées chez les Asiatiques », lit-on dans un document remis à la presse. L’existence d’antécédents familiaux augmente également les risques.
LE DANTEC, ABASS NDAO, hopital de PIKINE, IPRES… : Consultations et explorations biologiques gratuites aujourd’hui
La Journée nationale de la prostate, célébrée ce jeudi 6 juin, sera marquée par des consultations et des explorations biologiques gratuites. Ces prestations varient entre 50.000 FCfa et 75.000 FCfa. « Dans la matinée du jeudi 6, il y aura des consultations et des explorations biologiques gratuites à le Dantec, Abass Ndao, à l’hôpital de Pikine, au Centre de gériatrie de Ouakam, à l’Hôpital militaire de Ouakam, à l’Ipres », a annoncé Baye Assane Diagne. Dans l’après-midi, des conférences scientifiques seront animées en langues nationales à la Place du souvenir africain.
6 Commentaires
Bou
En Juin, 2013 (21:16 PM)Toucher Rectal
En Juin, 2013 (21:25 PM)Si nodules, il y a,alors il convient de faire un dosage des PSA ( analyse sanguine) A partir de là l'urologue décidera de la suite des événements.
Il est donc primordial de se faire dépister et ce dès 50 ans voire plus tôt ,s'il y a des antécédents familiaux.
Koy Senegalais
En Juin, 2013 (21:33 PM)Fate Cissoko
En Juin, 2013 (21:36 PM)Bp
En Juin, 2013 (02:06 AM)Si
En Juin, 2013 (08:03 AM)Mais que faut-il faire pour prévenir ?
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