Thiès, 10 oct (APS) - Le tradipraticien Abdou Salam Cissé a plaidé, samedi pour que l’Etat aide à répertorier toutes les plantes médicinales du pays, et à la production de celles disparues ou en passe de l’être.
M. Cissé, venu prendre part à la journée de l’agroécologie qui a finalement été reportée, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux services de l’Etat, afin qu’ils répertorient toutes les plantes médicinales qui poussent dans le pays.
‘’C’est l’Etat qui doit rassembler tous les tradipraticiens, faire en sorte qu’ils répertorient toutes les plantes médicinales du Sénégal’’, a dit M. Cissé. Pour lui, l’Etat peut aller jusqu’à importer des graines de plantes ne poussant pas au Sénégal pour en confier la multiplication à des agriculteurs.
Selon lui, cette démarche pourrait permettre une production à grande échelle de ces plantes.‘’On a constaté que chaque décennie on a au moins trois à quatre espèces qui disparaissent’’, a dit M. Cissé, estimant que ce phénomène est dû à l’ ‘’irrégularité de la pluviométrie’’. ‘’Avec le changement climatique, certaines plantes se font de plus en plus rares’’, a-t-il dit.
Le spécialiste de la médecine traditionnelle suggère qu’en collaboration avec les acteurs de l’agriculture écologique que les graines de certaines plantes médicinales soient mises en culture lors des bons hivernages et gardées en attendant les années où elles seront en manque.
A titre d’exemple, il a noté que l’artémésia, réputée efficace contre le paludisme et la covid-19 poussait à l’état sauvage au Sénégal. Avec la pandémie, n’eût été ceux qui la cultivaient, il serait introuvable. Certains en cherchaient les graines pour les semer.
Abdou Salam Sall note que ce sont les arbres ayant une longue durée de vie, qui résistent mieux que les arbustes ou plantes herbacées qui se reproduisent à chaque hivernage.
Il pense que le projet de légalisation de la médecine traditionnelle qui traîne depuis 2002 à l’assemblée nationale et qui pourrait aider à ‘’assainir’’ la pratique de la médecine traditionnelle au Sénégal, reste un préalable.
La médecine traditionnelle en tant que ‘’soin à la population’’, soulage l’Etat par rapport à ses dépenses de santé publique, a-t-il relevé.
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