Si vous avez du mal à fermer l'œil lorsque vous êtes dans un environnement non familier, rien d'anormal. Selon des chercheurs américains, ce phénomène serait dû à l'hémisphère gauche de notre cerveau qui resterait en alerte aux différents stimuli extérieurs la première nuit.
Tout le monde ou presque a déjà probablement mal dormi dans un autre lit que le sien. Pour expliquer ce phénomène qu'ils appellent "effet première nuit", des chercheurs américains se sont penchés sur la question, publiant leurs conclusions dans la revue Current Biology. Contre toute attente, le coupable de nos mauvaises nuits ne serait autre que l'hémisphère gauche de notre cerveau qui resterait en vigilance accrue lorsque l'environnement diffère. Concrètement, cette partie de notre boite crânienne ne dormirait qu'à moitié et serait réceptif aux stimuli extérieurs afin de nous alerter en cas de besoin.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont observé l’activité cérébrale de 35 personnes grâce à trois techniques: l'électroencéphalographe, une IRM et un magnétoencéphalographe. Lors de la première nuit, ils ont constaté une activité particulière de l'hémisphère gauche après avoir envoyé des petits sons vers les deux oreilles.
Ainsi, lorsque le bruit venait de l'oreille droite (reliée à l'hémisphère gauche), les dormeurs avaient tendance à se réveiller plus fréquemment et à être actifs beaucoup plus rapidement. "Cet état mi-endormi-mi-éveillé est probablement un moyen de surveiller un environnement qui n’est pas familier", a ainsi expliqué Masako Tamaki, une des coauteures de l'étude. Toutefois, dès la seconde nuit, l’activité cérébrale nocturne redevenait normale.
Pour les scientifiques, ce fonctionnement serait même similaire à celui des mammifères marins. "Des cétacés comme les dauphins ou les baleines ainsi que certains oiseaux ont leurs hémisphères cérébraux qui dorment en alternance. Les cétacés doivent respirer l’air à la surface de l’eau de manière volontaire –contrairement à l’homme. Une partie de leur cerveau doit toujours être en éveil, pour pouvoir nager vers la surface et déclencher une respiration volontaire", a expliqué au Temps José Haba-Rubio, médecin spécialiste du sommeil au Centre hospitalier universitaire du canton de Vaud, en Suisse.
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Anonyme
En Avril, 2016 (09:18 AM)Participer à la Discussion