Sans en avoir toujours conscience, nous commettons de nombreuses erreurs d'hygiène au bureau. Seulement qui dit bureau, dit communication, et qui dit communication, dit microbes. Tour d'horizon des plus fréquentes et astuces pour limiter les dégâts.
Il est 14h47, lorsque vous remarquez cette miette qui s'est discrètement nichée dans votre clavier. Entravé entre le Z et le E, in extremis, git bel et bien le cadavre d'un biscuit grignoté plus tôt pendant votre pause déjeuner. Un constat qui donne matière à réflexion : et si cet individu n'était pas le seul représentant de son espèce ? Parce qu'après tout, vous déjeunez ici presque chaque midi, manipulez ensuite ce clavier, cette souris... le tout sans toujours laver vos mains après avoir été en contact avec des surfaces qu'un cinquième de l'entreprise a également touché. C'est ainsi que vous cohabitez chaque jour avec des microbes et des bactéries. Tour d'horizon des erreurs d'hygiène les plus fréquemment commises, et astuces pour limiter les dégâts.
Poser son sac sur son bureau
Pour Thomas Kassab, docteur en pharmacie, "les bagages peuvent poser problème tant ils sont amenés à côtoyer le sol des transports en commun, des rues et autres lieux de passage". Des quais du métro au ciment des terrasses de café, il a beau être votre plus fidèle compagnon, votre sac est bel et bien porteur de nombreuses bactéries. Afin de limiter la contamination des espaces de travail, veiller à laisser ce qui est rentré en contact avec le sol... par terre.
Ne pas se laver les mains
Les touches d'ascenseurs, les téléphones, les poignées de portes ou les fenêtres constituent autant de perspectives étourdissantes de contamination. Selon le pharmacien, "plus on manipule des objets susceptibles d'être entrés en contact avec d'autres personnes, plus se laver les mains est indispensable". Pour se prémunir des microbes véhiculés, le professionnel préconise "l'utilisation d'un gel hydroalcoolique ou un lavage des mains au savon". Rappel aux frileux des miasmes : rien ne sert de tomber dans l'excès. L'abus peut engendrer des sécheresses cutanées.
Déjeuner à son bureau
Miettes semées, traces de gras, résidus persistants : le menu proposé - à terme - par la dégustation de repas sur son plan de travail n'est pas très alléchant. Si la crasse peut s'accumuler, les bactéries proliférent aussi abondamment si aucun soin n'est apporté à la zone de repas. Le manque d'attention peut accroître les risques de transmission de diverses maladies si le bureau est partagé avec d'autres personnes, et c'est ainsi que vous écopez de la conjonctivite de Robin, dernière recrue de l'open space.
Ne pas rincer sa gourde ou sa tasse
Un rempart végétal
D'après Thomas Kassab, intégrer une plante verte à son espace de travail peut permettre de renouveler l'air, et peut aussi participer à sa dépollution. "Évitez, cependant, les ficus et autres plantes chargées en allergènes susceptibles de gêner vos collègues".
Pour s'en protéger, le meilleur réflexe à adopter reste, selon le docteur en pharmacie, de "dissocier espace de travail et zone de repos ou de repas. Ne serait-ce que pour soi, son bien-être". En plus d'éviter les désagréments liés à un quatre-quarts trop farineux, cette routine permet aussi et surtout de garder un espace de travail propre. Sinon, munissez-vous a minima d'une assiette et nettoyez votre bureau à l'aide d'une lingette desinfectante à la fin du repas.
On consomme thés, cafés et autres boissons toute la journée et on a vite fait d'accumuler les contenants. L'eau et les liquides peuvent y stagner et les bactéries se développer. Doit-on pour autant nettoyer sa tasse ou son thermos au savon après chaque utilisation ? Il semblerait que non. Ces éléments "ne se transforment pas en bouillon de culture en l'espace d'une seule journée, affirme le pharmacien, et rincer sa tasse entre chaque utilisation ne ne suffit pas à faire partir les bactéries". Selon le professionnel, et dans le cas d'une utilisation régulière, on pensera plutôt à les laver trois à quatre fois par semaine avec du produit vaisselle.
Ne pas aérer son lieu de travail
"Le premier facteur de transmission des bactéries au travail reste l'air saturé par un ensemble de gens", affirme Thomas Kassab. Même en hiver, il semble donc primordial de bien aérer l'espace. "On aère deux fois par jour, entre dix à quinze minutes afin de renouveler l'air ambiant". Si votre voisin vous lance un regard noir, tâchez de lui expliquer en toute cordialité que cette routine est un moyen de s'assurer quelques rhumes en moins.
Utiliser des bougies parfumées
Qui n'aime pas les fleurs ? Les parfums d'intérieur ou les bougies aromatisées ? Si on pense souvent à bien lorsque l'on introduit au bureau ce genre de produits, ces derniers sont pourtant souvent allergisants. Même si l'appellation "hypoallergénique" apparaît sur certains d'entre eux, il faut faire attention et prendre en considération le terrain allergique de chacun, avant d'inclure un élément olfactif dans l'open-space. On banni donc "les parfums trop puissants, les sprays désinfectants aux émanations fortes et les diffuseurs olfactifs".
*Initialement publié en octobre 2019, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.
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