De nos jours, les structures sanitaires militaires refusent du monde, notamment des civils, surtout en cette période hivernale. Cet engouement se justifie par plusieurs raisons.
Pied enflé causé par une plaie qu’il pense négligée, Abdourahmane Kouyaté, un pêcheur blessé par un poisson en pleine mer aux larges de Joal, suit la queue devant la salle de soins du Centre médical inter-armées (Cmia). Selon lui, l’assistance et la rigueur sont plus constatées dans les centres médicaux militaires. « Je suis blessé par un poisson à Joal, mais j’ai décidé de venir jusqu’ici pour me soigner grâce au professionnalisme et à la manière dont les militaires traitent les patients », explique-t-il. Si certains casent leurs appréciations dans la qualité des soins, d’autres se réjouissent de l’accessibilité financière des médicaments, dans la mesure où les ordonnances prescrites sont cédées à moindre coût.
La quarantaine, Maguette Diouf, accompagnant sa fille atteinte de paludisme, est impressionnée par la disponibilité des militaires qui servent dans ces centres médicaux. Souffrant d’une grippe, elle a été séduite par l’assistance dont elle a bénéficié le jour où elle a été évacuée vers 3 heures à l’infirmerie du camp militaire de Thiaroye. Un geste qu’elle qualifie d’une marque de considération avérée la poussant à lancer : « tant que je suis en vie, je resterai toujours fidèle aux centres médicaux des armées ».
L’hôpital militaire de Ouakam (Hmo), une structure qui accueille beaucoup de patients par jour, en particulier des militaires et leurs familles, est aussi ciblé par les civils. Croisée devant la porte du laboratoire de cet établissement sanitaire, F. Gaye, une civile originaire de Pikine, travaillant pour le compte de l’armée, car faisant partie des personnels civils des armées, dit être satisfaite de la manière dont les blouses blanches militaires s’acquittent de leur mission régalienne. « J’habite à Pikine, mais à chaque fois que je ne me sens pas bien, c’est ici que je me fais traiter. Les militaires sont sans façon, ils se familiarisent avec les malades dans le seul but de les assister moralement, physiquement et parfois même financièrement quand il le faut », témoigne-t-elle.
Toujours dans cet hôpital, une longue queue se forme au Centre de médecine physique. Lequel accueille des patients souffrant pour la plupart de pathologies osseuses. Parmi eux, Pape I. Faye, enfant de militaire. Il se plaint de douleurs vertébrales. Il déclare être né dans un hôpital militaire et s’y soigne à chaque fois que le besoin se fait sentir, avec ses frères et sœurs et sous la conduite de leur père. « Mon Papa est militaire, c’est pourquoi je suis venu ici pour une séance de kinésithérapie, je ressens des douleurs qui me font extrêmement mal à la colonne vertébrale, mais depuis que j’ai commencé le traitement, je me sens mieux », explique-t-il.
« L’environnement favorable, l’accueil, le professionnalisme, la rigueur dans la discipline, la confiance et le soutien psychologique sont, entre autres, les raisons du choix porté sur les structures à vocation sanitaire des armées par les civils », affirme l’Adjudant S. Ndao, major du Centre médical de garnison (Cmg) de Bel-Air qui se dit fier de son domaine de compétence et juge un tel choix de la part des civils comme un honneur pour l’armée.
3 Commentaires
Anonyme
En Août, 2017 (18:17 PM)Anonyme
En Août, 2017 (20:27 PM)Fab
En Août, 2017 (21:55 PM)à nos soldats.
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