L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de mpox (ex-variole du singe) en Afrique. Cette épidémie est provoquée par deux souches appelées Clade 1 et Clade 1b qui seraient encore plus contagieuses et dangereuses qu'en 2022.
Une situation préoccupante. Une importante épidémie de mpox, également appelée variole du singe, touche actuellement l'Afrique. Pour faire face à la situation, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché ce mercredi son plus haut niveau d'alerte sanitaire. Une situation que l'Afrique avait déjà connue en 2022 avec une épidémie de mpox déclenchée par une souche appelée «clade 2».
Mais l'épidémie actuelle, partie de la République démocratique du Congo (RDC), a ses spécificités puisque le virus est plus contagieux et dangereux qu'en 2022. Cette année, l'épidémie est provoquée par deux souches : le «clade 1» et le «clade 1b». Ce dernier variant, appelé clade 1b, est le plus dangereux, avec un taux de mortalité évalué à 3,6 %, rapporte l'AFP.
Un premier cas en Europe détecté en Suède
Cette épidémie vient de toucher l'Europe puisqu'une personne vivant dans la région de Stockholm en Suède a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1 du virus du mpox. C'est une première pour une personne hors d'Afrique, a annoncé jeudi l'Agence suédoise de santé publique.
«La personne touchée a été infectée lors d'un séjour dans une région d'Afrique où sévit une importante épidémie de mpox du sous-type clade 1», a détaillé Olivia Wigzell, cheffe intérimaire de l'agence suédoise de santé publique lors d'une conférence de presse.
la souche clade 1b de l'épidémie inquiète l'oms
Le clade 1b inquiète particulièrement les autorités puisqu'il fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées sur la bouche, le visage ou les parties génitales.
Le clade 1b a aussi la particularité de se propager plus rapidement que les précédentes souches avec une augmentation des cas de 160% en 2024. C'est la dangerosité de cette souche qui a poussé l'OMS à déclencher son plus haut niveau d’alerte sanitaire.
Pour faire face à ce nouveau variant, la vaccination sera primordiale. «La vaccination sera un élément essentiel de la riposte à cette épidémie. Pour soutenir cet effort, les États-Unis font don de 50.000 doses du vaccin Jynneos approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) à la RDC», a indiqué le ministère américain de la Santé dans un communiqué publié mercredi.
Pour rappel, le virus mpox se propage de plusieurs manières chez l'humain :
soit par contact direct avec des animaux infectés,
soit par contact avec les lésions cutanées ou les fluides biologiques,
soit de façon indirecte via des matériaux contaminés (comme la literie ou les surfaces).
Elle pourrait peut-être se faire aussi via les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée, rapporte l'Institut Pasteur.
38.465 cas de cette maladie ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour un total de 1.456 décès décomptés.
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