«Le manque de vaccins accroît le risque de résurgence de la Covid-19», selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle avance que du fait du report de la livraison des doses de vaccin contre la Covid-19 fabriquées par le Serum Institute of India à l’attention de l’Afrique, ainsi que de la lenteur du déploiement des vaccins et de l’apparition de nouveaux variants, le risque d’une nouvelle vague d’infections reste élevé en Afrique.
Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Docteur Matshidiso Moeti a soutenu, au cours d’une conférence de presse virtuelle, ce jeudi 6 mai, que les retards d’approvisionnement et les pénuries de vaccins contraignent les pays africains à accuser davantage de retard par rapport au reste du monde, en ce qui concerne la vaccination contre la Covid-19.
Désormais, dit-elle, le continent africain ne représente plus que 1 % des doses de vaccin administrées dans le monde, contre 2 % il y a quelques semaines. «Si nous en appelons à l’équité en matière de vaccins, l’Afrique doit aussi se retrousser les manches et tirer le meilleur parti de ce que nous avons. Nous devons utiliser toutes les doses dont nous disposons pour vacciner des gens», a affirmé Dr Moeti.
Avant d’arguer : «C’est une course contre la montre et contre le virus. Compte tenu de l’offre limitée de vaccins, nous recommandons aux pays de donner la priorité à l’administration de la première dose à un maximum de personnes à haut risque, dans les plus brefs délais.»
L’OMS d’indiquer que certains pays africains ont été exemplaires en matière de déploiement des vaccins contre la Covid-19. Malgré cela, près de la moitié (19 millions) des 37 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 reçues en Afrique ont été administrées jusqu’à présent, selon les rapports provenant de ces pays.
«La faible couverture vaccinale expose les pays africains à un risque accru de recrudescence massive des cas»
De plus, les premières livraisons à 41 pays africains, par le canal du Covax, ont été échelonnées depuis début mars, mais neuf pays ont administré moins d’un quart des doses qu’ils ont reçues et 15 pays ont administré moins de la moitié de leurs doses. Huit pays ont désormais utilisé toutes leurs doses de vaccin reçues par le canal du Covax.
L’Organisation mondiale de la santé a cependant soutenu que, d’après la modélisation, l’administration d’une seule dose de vaccin à un plus grand nombre de personnes dans les groupes de population les plus prioritaires, réduira considérablement les taux de mortalité par rapport à la vaccination de la moitié de ces personnes avec deux doses de vaccin.
Il s’y ajoute que la couverture vaccinale est plus faible en Afrique que dans toutes les autres régions du monde. Alors qu’à l’échelle mondiale, 150 doses de vaccin contre la Covid-19 ont été administrées par milliers, en Afrique subsaharienne, nous en sommes à peine à 8 doses de vaccin pour 1 000 personnes.
«La faible couverture vaccinale expose les pays africains à un risque accru de recrudescence massive des cas», avertit l’OMS.
3 Commentaires
on veut donner des vaccins à des gens qui n en veulent pas, seuls les dirigeants en veulent
franchement, quand des occidentaux veulent du bien aux africains, ces derniers doivent bien réfléchir avant d accenter ce bien, car si c étaient des doses de milliards, les premiers ne forceraient pas les africains à les prendre
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