Un programme destiné à sensibiliser les femmes rurales sur les Ist et le Vih/Sida est déroulé à Thiès et Diourbel. Il a été constaté que le dépistage volontaire du Vih est de plus en plus accepté. Les réticences des époux ayant largement diminué.
L’Alliance nationale contre le Sida (Ancs) qui intervient dans les régions de Diourbel et Thiès, à travers des organisations sous récipiendaires, a reçu et partagé, mardi dernier, les résultats des activités menées. C’était à Kaïré, un village situé dans l’arrondissement de Thiénaba. Il s’agit d’un programme visant à faire prendre conscience aux femmes rurales de 25 à 49 ans des risques encourus en cas d’Infections sexuellement transmissibles (Ist) et/ou de Vih/Sida lorsqu’elles se rendent dans les villes pour y travailler. Selon sa coordonnatrice, Bintou Fall Gning, « grâce aux messages diffusés dans les causeries, les visites à domicile, les émissions radiophoniques, entre autres, la cible précitée est engagée dans la bonne voie pour un changement de comportements ».
Sur la même lancée, Mme Gning soutient que les réticences des époux pour le dépistage de leurs conjointes lors des consultations prénatales dans le cadre de la Prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant (Ptme) ont diminué. Elle parle même d’avancée significative. « A cela s’ajoute l’utilisation des préservatifs (masculin comme féminin) dans le couple. Nous en avons distribué 6.000 en l’espace de 21 mois », relève-t-elle. Un grand bond en avant dans la lutte contre les Ist/Vih/Sida confirmé par l’infirmier chef de poste de Thiénaba, Alioune Niasse. Pour ce professionnel bien imbu des us et coutumes de sa zone d’intervention, sur l’ensemble des indicateurs, les prévisions sont largement dépassées grâce à une approche participative et inclusive portée par des relais communautaires bien formés et très engagés pour la cause.
Mais, le Vih/Sida étant une maladie sournoise et dangereuse, il est important de maintenir le cap dans la lutte en élargissant la zone d’intervention, tout comme le nombre de relais pour que les poches encore laissées en rade dans la zone puissent être intégrées, afin d’éviter qu’elles deviennent des nids d’incubation et de propagation du Sida. « Car nous avons malheureusement constaté que c’est dans ces coins où la tradition liée à l’héritage des épouses d’un grand frère décédé par son cadet est encore vivace que la transmission du Vih/Sida sème la désolation », déplore l’infirmier chef de poste. Sachant que l’âge de l’activité sexuelle des adolescents est de plus en plus précoce, il invite les responsables de l’Ancs et leurs partenaires à œuvrer pour un changement d’attitudes.
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