L’esplanade de la mairie des Parcelles Assainies a accueilli la cérémonie officielle de la Journée mondiale du diabète samedi dernier dont le thème de cette année le thème est : « Une alimentation saine ne doit pas être un privilège, mais un droit ».
Le Sénégal est confronté à une disponibilité de statistiques fiables sur la prévalence du diabète. Quand la Fédération internationale de lutte contre le diabète fait état de 4,5 à 5% de taux de prévalence, d’autres statistiques au niveau national parlent de 2%. C’est pourquoi le gouvernement a pris l’option de mener une enquête pour déterminer la prévalence de cette maladie au Sénégal.
Selon le Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, les résultats de cette enquête qui est en cours sont attendus d’ici janvier à février 2016. Elle l’a affirmé samedi dernier, lors de la célébration de la Journée mondiale du diabète qui a comme thème : « Une alimentation saine ne doit pas être un privilège, mais un droit ».
Améliorer le sort des diabétiques
« Quand on aura cette bonne prévalence du diabète, sûrement on aura à réajuster les différentes stratégies de lutte, parmi lesquelles la subvention. Et dans le cadre de la Couverture maladie universelle, nous sommes sûrs que nous irons vers des avancées significatives », a-déclaré Dr Ndiaye, en réponse aux doléances posées par l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad).
Moment de sensibilisation et d’échanges sur cette maladie chronique qui fait des ravages au Sénégal, cette manifestation qui s’est déroulée sur l’esplanade de la mairie des Parcelles Assainies a été saisie par l’Assad pour demander aux autorités de faire des efforts afin d’améliorer le sort des diabétiques sur le plan médical, familial et social.
« Nous voulons que les diabétiques soient des personnes non plus handicapées par la maladie et dépendantes, mais des citoyens actifs capables de gérer leur santé et d’être productifs », a lancé Mariama Gningue, membre de l’Assad. Selon elle, les statistiques actuelles sont sous-évaluées et loin de refléter la réalité. Rien que pour la région de Saint-Louis par exemple, une étude a montré, d’après elle, que le taux de prévalence y est de 10%. L’association pense qu’il est important de disposer de statistiques fiables qui devraient permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Maladie handicapante dont le traitement nécessite des coûts financiers importants, l’Assad invite le gouvernement à faire davantage d’efforts dans la subvention de l’insuline pour que le maximum de malades puisse en bénéficier. En effet, selon Mme Gningue, la subvention annuelle de 300 millions de FCfa dégagée par l’Etat pour l’achat de l’insuline à moindre coût ne profite qu’à 20% des malades. Le reste utilise des antidiabétiques oraux non encore subventionnés.
« Le traitement du diabète de type 1 nécessite au sujet malade un coût financier de 75.000 FCfa par mois. Pour le diabète de type 2 qui développe plusieurs autres types de pathologies, le traitement est encore beaucoup plus onéreux », a relevé Mariama Gningue.
Mode de vie des Sénégalais influencé par la publicité
Le Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a indiqué que le mode de vie des Sénégalais est perturbé. Ce qui peut expliquer l’ampleur du diabète. Elle y voit l’effet néfaste des spots publicitaires à outrance qui vantent le mérite de certains produits alimentaires qui, en réalité, sont dangereux pour la santé et constituent des facteurs de risque d’attraper le diabète.
« Je ne dis pas que nous mangeons mal, mais ce que nous mangeons n’est pas bien. Il y a trop de graisse, trop de sel sans compter les apports additifs que nous vendent les publicités. Le ministère de la Santé est à pied d’œuvre pour faire arrêter cette publicité, parce que beaucoup de Sénégalais ne comprennent pas les aléas autour de ces produits qui sont pour la plupart du temps importés et néfastes pour la population », a-t-elle indiqué.
Elle n’a pas manqué de féliciter le maire des Parcelles Assainies qui a équipé le centre de santé Abdoul Aziz Sy Dabakh de ladite localité d’une unité de diabétologie. Elle encourage ainsi les autres collectivités locales à en faire de même pour une meilleure prise en charge des maladies au niveau communautaire.
Elhadji Ibrahima THIAM
SAINT-LOUIS : 25.000 diabétiques recensés, selon une enquête
Dans la capitale du Nord, les activités initiées dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du diabète ont été marquées par une randonnée pédestre, des conférences publiques sur le régime alimentaire des diabétiques, les mesures à prendre pour éviter les complications liées à cette pathologie, etc. Le président de l’antenne régionale de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques de Saint-Louis, Doudou Diop, a révélé que le taux de prévalence du diabète dans la capitale du Nord est de 10%.
Cela équivaut à 25.000 personnes atteintes par cette pathologie dans la ville tricentenaire caractérisée par une sédentarité des populations, une tendance à négliger les activités sportives, à faire recours aux tradipraticiens. M. Diop a encore attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence d’aider leur association à disposer d’une unité de traitement du diabète.
M. K. DIAGNE
Le Sénégal est confronté à une disponibilité de statistiques fiables sur la prévalence du diabète. Quand la Fédération internationale de lutte contre le diabète fait état de 4,5 à 5% de taux de prévalence, d’autres statistiques au niveau national parlent de 2%. C’est pourquoi le gouvernement a pris l’option de mener une enquête pour déterminer la prévalence de cette maladie au Sénégal.
Selon le Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, les résultats de cette enquête qui est en cours sont attendus d’ici janvier à février 2016. Elle l’a affirmé samedi dernier, lors de la célébration de la Journée mondiale du diabète qui a comme thème : « Une alimentation saine ne doit pas être un privilège, mais un droit ».
Améliorer le sort des diabétiques
« Quand on aura cette bonne prévalence du diabète, sûrement on aura à réajuster les différentes stratégies de lutte, parmi lesquelles la subvention. Et dans le cadre de la Couverture maladie universelle, nous sommes sûrs que nous irons vers des avancées significatives », a-déclaré Dr Ndiaye, en réponse aux doléances posées par l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad).
Moment de sensibilisation et d’échanges sur cette maladie chronique qui fait des ravages au Sénégal, cette manifestation qui s’est déroulée sur l’esplanade de la mairie des Parcelles Assainies a été saisie par l’Assad pour demander aux autorités de faire des efforts afin d’améliorer le sort des diabétiques sur le plan médical, familial et social.
« Nous voulons que les diabétiques soient des personnes non plus handicapées par la maladie et dépendantes, mais des citoyens actifs capables de gérer leur santé et d’être productifs », a lancé Mariama Gningue, membre de l’Assad. Selon elle, les statistiques actuelles sont sous-évaluées et loin de refléter la réalité. Rien que pour la région de Saint-Louis par exemple, une étude a montré, d’après elle, que le taux de prévalence y est de 10%. L’association pense qu’il est important de disposer de statistiques fiables qui devraient permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Maladie handicapante dont le traitement nécessite des coûts financiers importants, l’Assad invite le gouvernement à faire davantage d’efforts dans la subvention de l’insuline pour que le maximum de malades puisse en bénéficier. En effet, selon Mme Gningue, la subvention annuelle de 300 millions de FCfa dégagée par l’Etat pour l’achat de l’insuline à moindre coût ne profite qu’à 20% des malades. Le reste utilise des antidiabétiques oraux non encore subventionnés.
« Le traitement du diabète de type 1 nécessite au sujet malade un coût financier de 75.000 FCfa par mois. Pour le diabète de type 2 qui développe plusieurs autres types de pathologies, le traitement est encore beaucoup plus onéreux », a relevé Mariama Gningue.
Mode de vie des Sénégalais influencé par la publicité
Le Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye a indiqué que le mode de vie des Sénégalais est perturbé. Ce qui peut expliquer l’ampleur du diabète. Elle y voit l’effet néfaste des spots publicitaires à outrance qui vantent le mérite de certains produits alimentaires qui, en réalité, sont dangereux pour la santé et constituent des facteurs de risque d’attraper le diabète.
« Je ne dis pas que nous mangeons mal, mais ce que nous mangeons n’est pas bien. Il y a trop de graisse, trop de sel sans compter les apports additifs que nous vendent les publicités. Le ministère de la Santé est à pied d’œuvre pour faire arrêter cette publicité, parce que beaucoup de Sénégalais ne comprennent pas les aléas autour de ces produits qui sont pour la plupart du temps importés et néfastes pour la population », a-t-elle indiqué.
Elle n’a pas manqué de féliciter le maire des Parcelles Assainies qui a équipé le centre de santé Abdoul Aziz Sy Dabakh de ladite localité d’une unité de diabétologie. Elle encourage ainsi les autres collectivités locales à en faire de même pour une meilleure prise en charge des maladies au niveau communautaire.
Elhadji Ibrahima THIAM
SAINT-LOUIS : 25.000 diabétiques recensés, selon une enquête
Dans la capitale du Nord, les activités initiées dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du diabète ont été marquées par une randonnée pédestre, des conférences publiques sur le régime alimentaire des diabétiques, les mesures à prendre pour éviter les complications liées à cette pathologie, etc. Le président de l’antenne régionale de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques de Saint-Louis, Doudou Diop, a révélé que le taux de prévalence du diabète dans la capitale du Nord est de 10%.
Cela équivaut à 25.000 personnes atteintes par cette pathologie dans la ville tricentenaire caractérisée par une sédentarité des populations, une tendance à négliger les activités sportives, à faire recours aux tradipraticiens. M. Diop a encore attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence d’aider leur association à disposer d’une unité de traitement du diabète.
M. K. DIAGNE
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2015 (00:06 AM)Participer à la Discussion