Deux communiqués à la tonalité différente. Si vendredi dernier, le Procureur de Kédougou avait chargé le personnel médical qui s’est activé autour Doura Diallo, femme décédée en couches dans un centre de santé de la localité, parlant “d’incompétence notoire”, le ministère de la Santé s’est montré moins vitriolique.
Les services de Marie Khémesse Ngom Ndiaye ont mené une mission à Kédougou le jeudi 1er Septembre 2022 dans le but de procéder à l'audit de ce décès. Cette mission a été conduite par le Directeur de la Santé de la Mère et de l'Enfant, accompagné d'un représentant de la chaire de gynécologie et obstétrique de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cette mission a permis d'établir plusieurs conclusions pouvant expliquer ce décès dramatique. En effet ; L'exploitation des différents documents cités ci-dessus a permis de faire les constats ci-après :
La présentation chez la femme de près de six (06) facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l'accouchement; les consultations prénatales de la femme au poste de santé de Dalaba, avec les fiches de référence au centre de santé de Kédougou pour une meilleure prise en charge de la grossesse ; la prise en charge de la femme au centre de santé de Kédougou le 30 Août 2022 à son arrivée, conformément aux normes et protocoles en vigueur à travers l'indication de la césarienne et la réalisation de la visite pré anesthésique dans les délais ;
- l'exploration chirurgicale a retrouvé une rupture utérine sur une ancienne cicatrice avec propagation, ainsi qu'une hémorragie interne avec 500 ml de sang aspiré ;
- devant les difficultés d'extraction du fætus et l'absence de signes de vie dudit foetus, une embryotomie a été réalisée ;
- dans le but d'arrêter le saignement pour sauvetage maternel, une hystérectomie d'hémostase a été effectuée, suivie de la mise en place d'un drain pour évacuer le sang résiduel et surveiller d'éventuels saignements;
- l'intervention a duré environ trois heures (3 heures) de temps ;
- en fin d'intervention, la patiente a présenté un arrêt cardiorespiratoire suivi d'une réanimation sans succès; - le décès a été constaté à dix-neuf heures (19 heures).
En conclusion le ministère de la Santé, qui n’évoque pas de négligence médicale; “manifeste son soutien aux personnels de santé et d'action sociale et les exhorte à persévérer dans les soins humanisés”. Il appelle “au calme et à la sérénité ; et réitère sa ferme volonté d'offrir aux populations des services de qualité”.
Pour rappel, Doura Diallo, en état de grossesse très avancée , s'est présentée mardi dernier au centre de santé de Kédougou. Elle est décédée après avoir abondamment saigné et à la suite d'une césarienne ratée lors de laquelle le bébé a subi des blessures avant de décéder.
Trois personnes ont été arrêtées après le drame. Elles sont en garde à vue à la gendarmerie de Kédougou pour “négligence",. Il s'agit d'un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier.
Selon le procureur, citant un rapport médical, "les manœuvres du gynécologue pour extraire le nouveau-né ont causé (son) décès" et ont "certainement provoqué une rupture utérine qui a immédiatement conduit au décès de la mère suite à une hémorragie externe et un arrêt cardiaque".
Les services de Marie Khémesse Ngom Ndiaye ont mené une mission à Kédougou le jeudi 1er Septembre 2022 dans le but de procéder à l'audit de ce décès. Cette mission a été conduite par le Directeur de la Santé de la Mère et de l'Enfant, accompagné d'un représentant de la chaire de gynécologie et obstétrique de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cette mission a permis d'établir plusieurs conclusions pouvant expliquer ce décès dramatique. En effet ; L'exploitation des différents documents cités ci-dessus a permis de faire les constats ci-après :
La présentation chez la femme de près de six (06) facteurs de risque susceptibles de compromettre la grossesse et l'accouchement; les consultations prénatales de la femme au poste de santé de Dalaba, avec les fiches de référence au centre de santé de Kédougou pour une meilleure prise en charge de la grossesse ; la prise en charge de la femme au centre de santé de Kédougou le 30 Août 2022 à son arrivée, conformément aux normes et protocoles en vigueur à travers l'indication de la césarienne et la réalisation de la visite pré anesthésique dans les délais ;
- l'exploration chirurgicale a retrouvé une rupture utérine sur une ancienne cicatrice avec propagation, ainsi qu'une hémorragie interne avec 500 ml de sang aspiré ;
- devant les difficultés d'extraction du fætus et l'absence de signes de vie dudit foetus, une embryotomie a été réalisée ;
- dans le but d'arrêter le saignement pour sauvetage maternel, une hystérectomie d'hémostase a été effectuée, suivie de la mise en place d'un drain pour évacuer le sang résiduel et surveiller d'éventuels saignements;
- l'intervention a duré environ trois heures (3 heures) de temps ;
- en fin d'intervention, la patiente a présenté un arrêt cardiorespiratoire suivi d'une réanimation sans succès; - le décès a été constaté à dix-neuf heures (19 heures).
En conclusion le ministère de la Santé, qui n’évoque pas de négligence médicale; “manifeste son soutien aux personnels de santé et d'action sociale et les exhorte à persévérer dans les soins humanisés”. Il appelle “au calme et à la sérénité ; et réitère sa ferme volonté d'offrir aux populations des services de qualité”.
Pour rappel, Doura Diallo, en état de grossesse très avancée , s'est présentée mardi dernier au centre de santé de Kédougou. Elle est décédée après avoir abondamment saigné et à la suite d'une césarienne ratée lors de laquelle le bébé a subi des blessures avant de décéder.
Trois personnes ont été arrêtées après le drame. Elles sont en garde à vue à la gendarmerie de Kédougou pour “négligence",. Il s'agit d'un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier.
Selon le procureur, citant un rapport médical, "les manœuvres du gynécologue pour extraire le nouveau-né ont causé (son) décès" et ont "certainement provoqué une rupture utérine qui a immédiatement conduit au décès de la mère suite à une hémorragie externe et un arrêt cardiaque".
9 Commentaires
Mor
En Septembre, 2022 (11:58 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (12:32 PM)Le Ministère de la santé a interêt à soutenir ses agents.
Reply_author
En Septembre, 2022 (16:14 PM)Reply_author
En Septembre, 2022 (16:52 PM)Au lieu de condamner bêtement le médecin et ses deux assitants recherché un peu sur votre internet ce que sont ; une Hystérectomie d'Hémostase l'embryotomie ces gestes en plus doivent être pratiqué sur un plateau chirurgical donc un hopital et non pas une case ou un poste de santé sur une table d'examen....
Reply_author
En Septembre, 2022 (16:52 PM)Au lieu de condamner bêtement le médecin et ses deux assitants recherché un peu sur votre internet ce que sont ; une Hystérectomie d'Hémostase l'embryotomie ces gestes en plus doivent être pratiqué sur un plateau chirurgical donc un hopital et non pas une case ou un poste de santé sur une table d'examen....
Non
En Septembre, 2022 (12:03 PM)C'est une ambulance qui devait prendre cette femme chez elle ou au 1er centre de santé (Dalaba) pour la transporter au Centre de Santé de Kédougou.
Ce gynécologue doit être traduit devant un consde discipline. Les poursuites judiciaires seront de toute façon arrêtées.
Question : et si le gynéco n'était pas là ?
Elle serait morte aussi.
Reply_author
En Septembre, 2022 (12:11 PM)Reply_author
En Septembre, 2022 (13:23 PM)Avec des si le monument de la renaissance tiendrait dans une bouteille.
Le femme a été acheminé a l'hôpital parce qu'il y espérait des soins. Le gyneco est payé pour ça. Et le témoignage du mari ???
Reply_author
En Septembre, 2022 (13:23 PM)Avec des si le monument de la renaissance tiendrait dans une bouteille.
Le femme a été acheminé a l'hôpital parce qu'il y espérait des soins. Le gyneco est payé pour ça. Et le témoignage du mari ???
La description du déroulé de l'opération ne laisse entrevoir aucune entorse aux protocoles, alors laissons juger les hommes de l'art.
L'embryotomie peut être choquant pour un profane, surtout sortie du contexte et des impératifs du moment où elle a été pratiquée. Dans cette affaire dramatique, il faut que la presse ne laisse parler que les médecins.
Je Suisdrfaye
En Septembre, 2022 (12:41 PM)Anonyme
En Septembre, 2022 (13:05 PM)Participer à la Discussion