Après une pause de 29 jours de dévotion, de pénitence et de privation, les artistes musiciens n’ont pas attendu très longtemps pour reprendre une bonne place. Le programme des prêcheurs et chanteurs religieux qui ont jusqu’ici occupé l’espace public ont vite laissé le pas à ceux des stars le temps d’un week-end de fête de Korité. Les différentes chaînes de télévision ont vite donné le ton en reprenant en boucle et à grand renfort de publicité les programmes et musicaux des chanteurs de la place. Titi et son groupe, Yoro Ndiaye Pape Diouf de la génération consciente, Thione Seck et son fils Waly, Baba Maal, le Dandénol , Coumba Gawlo Seck pour ne citer qu’eux ont donné le tempo et annonce une reprise en force des activités ludique et autres programmes musicaux. Dans les rues de Dakar, du reste très animées le week-end et le jour de la Korité, cette tendance est très visible à travers les affiches, des supports de publicité mais aussi de ce ces jeunes qui ont répondu en masse à l’appel en assiégeant les boîtes de nuits. Une tendance est diversement appréhendée chez les jeunes.
Vêtue d’une tenue traditionnelle bleue-rose fouchard, voile à la tête, des lunettes noires couvrant le visage, Sahara Fall, trentenaire, appartient à cette catégorie de personnes qui n’apprécient en tout guère cette subite résurgence des programmes musicales, de surcroît pendant la célébration de la fête de la Korité. « Un musulman ou musulmane ne doit pas s’adonner à des pratiques interdites par la religion, après ou avant le mois béni. Nous devons continuer à poursuivre les œuvres de bienfaisances accomplies durant le mois de ramadan. Certains le font parce qu’ils sont au mois de ramadan. Il est formellement interdit d’y aller à une soirée dansante le jour de la Korité », apprécie t-elle, avant d’ajouter : « C’est nous la jeunesse qui fréquente ces boîtes de nuits ou organise des racontes intimes avec des amis. Ceux qui le font ne devaient pas jeûner. Si on continue sur cette lancée, nous aurons d’énormes difficultés à choisir nos imans ou autres guides. Nos télévisions ne nous éduquent plus, elles nous pervertissent.
C’est très grave la situation ». Fatma Lô, âgée de 29 ans, taille moyenne drapée d’un tissu Gesner blanc et borderie multi-colore est d’un tout autre avis. Elle pense que la fête de la Korité est tout simplement une occasion de retrouver son artiste préférée après un mois d’abstinence et de privation.«Le jour de la Korité, est une fête, une occasion avec mes amies d’assister à la soirée de notre chanteuse préférée Coumba Gawlo. Je la suivais à la télé avant de le rejoindre ici. J’ai jeûné tout le mois béni et je ne trouve rien de grave de sortir et d’aller à ce spectacle.
Il faut que jeunesse se passe», soutient-elle. Habillé d’un ensemble « Obasanjo » gris Laye, 28 ans, abondant dans le même sens. «Certes Nous devons suivre certes les œuvres de bienfaisances du Prophète (Psl). Mais la jeunesse rime avec loisir avec « Trohal shaytané » ( littéralement torturer satan pour dire organiser ou participer à des séances de danses ou récréatives », renchérit t-il
7 Commentaires
Giggs
En Août, 2012 (13:58 PM)Pasteef Ci Diine
En Août, 2012 (14:16 PM)Siléa
En Août, 2012 (14:19 PM)Yegori
En Août, 2012 (14:35 PM)@siléa
En Août, 2012 (14:35 PM)Yegori
En Août, 2012 (14:38 PM)Yao
En Août, 2012 (14:53 PM)Participer à la Discussion