Elles sont souvent victimes de viols répétés, sont enceintées par des inconnus. Ces femmes souffrant de déficience mentale sont d’une vulnérabilité déconcertante surtout quand elles errent dans les rues. En ce jour de célébration des droits de la femme, peu d'acteurs s’intéressent à cette couche de la société. Chez ces femmes, un droit clé est bafoué : le droit à la sécurité.
Hamed Daf, coordonnateur du Centre « Delossi », un centre dédié à la réinsertion des personnes atteintes de déficience mentale, déplore « ce manque de considération envers les femmes atteintes de maladie mentale ». « Ce 08 mars, à travers le pays, la femme va être célébrée. Des organisations de femmes feront des dépenses faramineuses justes pour la fête alors qu’à la place, cet argent pouvait être utilisé pour aider les femmes atteintes de maladie mentale à se soigner ou à quitter la rue tout simplement », regrette H. DAF.
Par ailleurs, il rappelle que le seul moment où on prête attention à la femme atteinte de déficience mentale, c’est lorsqu’elle est en état de grossesse. Dans ce cas, précise Ahmed Daf, « la femme est prise en charge jusqu’à son accouchement. Ensuite, son enfant est récupéré pour être placé dans un orphelinat ». Même si la journée du 10 octobre est dédiée à la santé mentale, ces femmes méritent aussi une attention en ce jour dédié aux droits de la femme. Un cri du cœur que ne cesse de lancer le coordonnateur du centre « Délossi ».
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