«Le test sera bientôt disponible dans les officines. Le dépistage est gratuit et on peut même le faire au niveau communautaire. Il est anonyme et cela permet de mieux lutter contre la maladie ». Ces mots sont de l'infectiologue et spécialiste en santé publique au Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) chargée du suivi des sous-récipiendaires.
Toutefois, la docteure Fatoumata Ly précise que ce test salivaire de dépistage du VIH « est gratuit dans les postes de santé ».
À l’en croire, cette approche découle du fait que des lacunes ont été relevées dans les défis du programme de lutte contre le sida. Ainsi, l’idée est de pouvoir dépister les personnes vivant avec le VIH qui ne veulent pas se rendre dans leurs structures sanitaires.
La spécialiste en santé publique a fait cette annonce, ce mardi, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), lors du symposium organisé par l’Association des journalistes spécialisés en santé, population et développement (AJSPD) en partenariat avec le CNLS, dans le cadre des Journées scientifiques du sida (JSS) prévues du 26 au 28 novembre 2024. Le thème débattu a été la ‘’Gestion de l’information sensible par des journalistes spécialisés en santé et développement. Vers l’élimination du sida : intégration, innovation et impact’’.
« Cette session importante avec les journalistes a été une belle occasion pour voir ce que nous pouvons faire ensemble pour aider les différents programmes à atteindre les objectifs fixés », dit-elle. Avant de dévoiler les résultats «satisfaisants » obtenus jusque-là dans l’atteinte des trois 95 (95-95-95) : «Pour le premier 95, qui consiste à dépister 95 % des personnes vivant avec le VIH, le Sénégal est à 90 %. Pour le deuxième, qui consiste à mettre sous traitement 95 % de ces personnes dépistées, nous sommes à 93 %. Pour le dernier 95, qui porte sur la suppression virale, notre pays est à 91 %. Donc, il serait bien qu'on puisse travailler avec le réseau des journalistes pour nous aider à éliminer le sida d'ici 2030 », souligne la docteure Fatoumata Ly.
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